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mercredi 15 mars 2023

Mignola & Stewart

 


Cette chouette illue est l'œuvre du Duo Mike Mignola / Dave-je ne suis pas guitariste-Stewart

Duo dessinateur/coloriste pour changer du dessinateur/encreur

Depuis qu'il a radicalisé son dessin avec Hellboy, Mignola dépend encore plus de son coloriste

Non que le dessin soit imparfait, il a au contraire atteint une forme de perfection (lassante à mon goût mais c'est une autre histoire) mais la mise en couleur doit éviter des tas d'écueils, comme les textures ou effets inutiles

Stewart est parfait lui aussi, des aplats, des choix ultra adaptés, des ambiances impeccables...

La preuve avec cette superbe couv



et le dernier travail en date, au dessin, de Mignola




Quelques exemples de double narration purement appuyée par la couleur, et ce choix du rouge, si simple et évident





Une revisite d'une couv de Dracula avec un Mignola dont le style a bougé entre temps, et la seconde couv n'est pas, je le crois, de la main de Stewart pour la couleur

Grosse nuance au final




Je termine avec cette couv dont je ne sais pas si le coloriste est bien Stewart mais que j'aime bien



8 commentaires:

L'Anonyme a dit…

A première vue, l'illustration est tirée de son projet sur Pinocchio :
https://societyillustrators.org/event/picturing_pinocchio/
https://bleedingcool.com/comics/mike-mignola-illustrating-pinocchio-with-dave-stewart-beehive-books/
... donc oui, c'est bien du Stewart.

"perfection lassante" résume très bien mon opinion aussi.
Mignola et Stewart sont peut-être en symbiose, mais quand on enlève la couleur, on voit que le maquillage est pour beaucoup dans l'effet...
N'est pas Alex Toth qui veut pour nous épater jusqu'au bout avec 3 traits.

Philippe Cordier a dit…

je suis moins négatif au sens où il a trouvé une épure magnifique, et que je ne vois pas d'effet ou de maquillage, mais c'est juste que cette épure là, cette "perfection" me lasse un peu et que la couleur m'aide à me lasser moins vite

Son approche graphique se prêtait, je trouve, à merveille à une forme de fragilité qu'il avait avant Hellboy, des petits défauts, des bricoles maladroites, qui me faisaient l'adorer

L'Anonyme a dit…

Ben... honnêtement, l'efficacité de son graphisme est très dépendante de la couleur maintenant...
Regarde, par exemple, la gestion des flammes dans la page d'intro N&B sous le "Acheron" que tu nous montre. Sans couleur, on a peine a savoir si des flammes sortent du tronc du perso ou qu'il s'est retrouvé avec un gros caillou avec des aspérités logé dans la poitrine...
Le même dessin apparaît en couleur dans le numéro. C'est déjà un peu plus clair. Mais même là... Il faut comparer trois, quatre ou 5 dessins du numéro pour finir par comprendre que c'est un coeur qui s'enflamme... On dira que c'est de l'art séquentiel dans l'art séquentiel, mais bon... C'est fatiguant.

On critiquait jadis Infantino en disant que ses droites ressemblaient à des courbes, et bien, les courbes de Mignola se traduisent par des droites...
Il faudrait que je creuse çà, mais j'ai quand même l'impression que c'était l'utilisation harmonieuse de droites et de courbes qui faisait que, dans ses "dix meilleures années", son graphisme était (en tout cas pour moi) irrésistible, et notamment... en noir et blanc.

https://ih1.redbubble.net/image.3256545340.7709/ur,mounted_print_canvas_portrait_small_front,wide_portrait,750x1000.1.jpg

Philippe Cordier a dit…

"j'ai quand même l'impression que c'était l'utilisation harmonieuse de droites et de courbes qui faisait que, dans ses "dix meilleures années", son graphisme était (en tout cas pour moi) irrésistible, et notamment... en noir et blanc."

Intéressant ça

Thierry Martin a dit…

Le "risque" à mes yeux quant on a un graphisme aussi propre est qu'il donne une vision nette de l'auteur de l'univers qu'il propose et le lecteur qui a un peu ( ou beaucoup) d'imaginaire ne pourra pas projeter sa propre interprétation, enfin pour ma part !
Le terme de perfection lassante est terrible et pourtant très juste!
Dans l'exemple ici le duo fonctionne bien.

Philippe Cordier a dit…

c'est une explication qui colle bien à mon ressenti
Je n'ai souvent formalisé ça que avec Joe Kubert, qui donnait au lecteur tout en lui laissant une part du boulot, et en effet Mignola ne le fait pas, ou plus

Vinc a dit…

J'aime beaucoup l'apport de Stewart. Il sait adapter son style aux auteurs toujours avec bon goûts.
Quelque chose me dérange quand même. Au début d'Hellboy, il faisait de vrai aplats avec parfois de subtiles dégradés et aujourd'hui, il matière tout ses fonds avec certainement le but de donner plus de proximité/réalisme. Ça me parait vraiment futile. Ou bien le souhait est d'en donner pour leur argent à ses commanditaires (pour Hellboy toujours).

Philippe Cordier a dit…

intéressant il faudra que je regarde ça de plus près