Rechercher dans ce blog

lundi 15 avril 2013

JRjr pas toujours si...uncanny


Lorsque John Romita jr est revenu,en 1993, sur le titre Uncanny X-Men, il n’était plus le même que lors du 1er run. L’occasion de cette entrée est le fait que, dans ma mémoire, il est revenu « récemment » sur le titre,  or je constate que son 1er numéro, le 300, date de tout juste  …20 ans !!!
Il travaillait avec un chef qui n’appréciait pas spécialement (voire du tout) son boulot, un scénariste pas au top pour les mutants (Lobdell), la mode était de « faire du Image » puisque les p’tits gars venaient de partir créer le concurrent, et par-dessus le marché le style du dessinateur devenait plus carré (point négatif probablement en lien avec le point cité précédemment)! Seul aspect positif, l’encreur restait celui du 1er run, Dan Green

Dès le début le ton est donné, on sera dans du massif visuellement


 Mêmes les scènes "tranquilles" sont brutes par le physiques des persos

le tout nouveau "pouvoir" de Iceberg se prête bien à cette surenchère graphique
Bobby a visiblement fait de la muscu. Et bizarre, cette case 4 avec le mouvement de tête, digne d'une BD gros nez/cartoon

Seul Colossus se sort bien de ce traitement sous amphèt' des personnages (sur cette planche originale visiblement des bulles de texte se sont décollées)


Ce numéro sort du lot, et malgré les corps carrés je le trouve carrément pas mal du tout.




Flash Back : malgré son cv déjà impressionnant, JRjr avait du, un an avant de reprendre le titre, faire un "essai", sur le 287. Scott Williams, sur le départ, encrait

Flash back bis : je garde une affection particulière pour son 1er run, avec Claremont. Un trait bien moins massif, une narration plus fine, et de très beaux moments



Ah, Paris et le numéro 200

Grande implication du dessinateur sur le numéro ci dessous, qui se passe dans un bar fréquenté par JRjr. Et belle bataille


Green s'éclatait à la trame (notons au passage cet étrange artifice de narration, en case 4, évoqué pour la planche avec Bobby plus haut dans cette entrée- Bof)

Green toujours, au "pointillisme" de cette belle deuxième bande


il est clair que sur les rares numéros encrés par Williamson la finesse était décuplée


et lorsque le papa encrait le fiston, ça donnait...du papa

13 commentaires:

plumoc a dit…

J' aime assez l' expression "narration plus fine".Elle est plus que significative.

Dans le premier run les planches sont de toute évidence pensées comme éléments d' un tout , une séquence.Dans le run suivant elles semblent être dessinées comme si chacune se suffisait à elle même et, devait assurer le spectacle.Les premières seraient destinées à être lues, les autres à être regardées, feuilletées.influence directe de la "génération Images".

Les excès globalement ne tarderons pas.Où on passera de l' art séquentiel au poster book!

Pour Romita JR, il est de toute évidence meilleur dans le deuxième run et en même temps moins bon.Moins "lisible".

L' éditorial y a peut-être sa part...

plumoc a dit…

Il faut dire aussi qu' à l' époque les ventes d' originaux explosaient.Le vers était dans le fruit .

le gros du lectorat allait finalement faire ses valises!

Philippe Cordier a dit…

je le sens pareil. JRjr était moins axé "vente d'originaux" en tant que tels, contrairement à 90% des Images guys,mais on ressent quand même cette mode de l'objet planche
Il était meilleur techniquement, certes, bien que la fin de son 1er run était bien monté d'un cran,mais tellement moins narratif (et l'editorial/ mode à forcément joué)
Et j'aime assez l'image du gros du lectorat qui fait ses valises (saluant au passage, en les croisant sur le pas de la porte, les spéculateurs :-)

plumoc a dit…

On se souvient comment Big John Buscema avait pointé du doigt les excès de cette génération , cultivant un peu plus son image de gros ronchon un brin jaloux et pour le coup has-been.

Il dénonçait les approximations anatomiques, les égarements narratifs et manques divers.En clair que l' art séquentiel ce n' était pas "ça".Un vrai discours de vieux ringard .

Malgré les indéniables plus amenés par la génération Images, on ne peut pas dire , avec le recul,que le vieux lion avait tort!!

Philippe Cordier a dit…

il avait même entièrement raison. les jeunes gars d'Image ont vite pris les travers qu'ils dénonçaient chez les "2 gros" (en embauchant des gars on work for hire sur leurs propres titres)
les effets ont duré un paquet d'années. Cette mode de la pin up anti narration a cessé, pour d'autres travers (décompression, scénariste roi...) mais c'est une autre histoire

Duphot a dit…

J'ai encore ce numero de Stange ou special strange avec Bishop et je trouve le graphisme excellent. Très puissant graphiquement.

Philippe Cordier a dit…

Special Strange
Il devait "faire ses preuves" donc "viriliser" son trait, mais sans sombrer dans les excès à venir, et Williams donnait un rendu cassant, inattendu et pas désagréable (sur la première partie car la seconde est encrée par 3 ou 4 encreurs/sauveteurs et ça baisse)

Laurent SIEURAC a dit…

J'ai relu ces # n'y pas si longtemps que cela et finalement j'ai vraiment beaucoup aimé ce second run de Junior. C'est plus massif, mais il rend des pages vraiment sympathique au possible et je suis loin d'être aussi négatif que toi sur la prestation de Lobdell.

Sur son modern master, il explique clairement qu'avec l'assistant éditeur ça ne passait absolument pas( enfin c'est surtout le gars qui ne pouvait pas blairer Jr!)et qu'il l'a viré dés qu'il a pu pour mettre un petit jeunot à la place (Madureira;))

Bref, pour moi des #clairement dans l'air du temps mais vraiment pas dégeu, bien au contraire et j'aurais vraiment aimé en voir plus!!

Philippe Cordier a dit…

ta vision m'intéresse car je ne carbure sur ce 2nd run, qu'à la mémoire d'où toute nostalgie est exclue (contrairement à la quasi totalité de ces autres bouquins) Faudrait que je relise ça d’une traite
et de mémoire, en + de l'assistant editor dont il parle, ça passait peu avec le grand chef
Mais faudrait donc que je redonne une seconde chance à Lobdel

Vinc a dit…

Finalement, c'est assez amusant de faire faire un parallèle entre cette période et le 1er run… Je me souviens d'une interview (dans un vieux Scarce ou autre) ou Romita Jr disait lui-même que Claremont n'appréciait pas son travail, ce qui l'avait poussé à partir sans trop de remords !

Philippe Cordier a dit…

Oui Claremont l'a, depuis, nié avec "mollesse" donc c'était probablement exact

Laurent SIEURAC a dit…

tient, pour changer de sujet, le prochain projet de Leonardi:
http://www.buzzcomics.net/showthread.php?t=50089

tu peux pleurer si tu veux, mais je sais pas si j'aurais aussi des mouchoirs pour toi....

Philippe Cordier a dit…

arggggggggh Il revient et ON le bousille on ne lui donnant pas d'encreur
misère de misère