Si vous aimez le boulot de Frank Miller, mais que son travail récent vous semble étrange, je vous invite à lire la totalité de ce qu'écrit sur lui James Harvey, ici
Je ne suis pas d'accord avec tous les choix de couleurs qu'il fait mais son approche (parfois un peu extrême dans le old school) est cohérente et j'aime ce qu'il dit. En substance, pour lui Miller n'est pas mauvais, il est mal colorisé. Ce n'est pas si simple mais il marque des point selon moi.
De toutes façons je pense que son raisonnement s'applique à bien des auteurs pour qui le travail de textures à la couleur est de trop, voire même contre productif. Les bons coloristes le savent et ne jouent pas de cette frime souvent inutile (cf le brillant Dave Stewart)
Un exemple de re colo par Harvey, et la version d'origine en dessous
Et c'est vrai qu'en noir et blanc il y a quand même quelque chose, malgré le trait...différent, dans le Miller d'aujourd'hui
Sinon, rien à voir, mais la prochaine entrée est pour lundi pour cause de trajet breton sur cette fin de semaine
4 commentaires:
Je pense les raisons multiples. L'une vient de la technologie "je peux donc je fais" à l'opposée du "less is more" les premières couleurs chez Image, inspirées par le taff de Steve Oliff, faisaient "vrai" et plurent au lectorat. Ca brille. Ca flatte l'oeil et le "réalisme" qu'il entraine n'exige pas d'éducation. C'est une des explications je pense
Quant au silence des auteurs je pense que si l'éditeur estime que c'est ce genre de couleur qui fait vendre...c'est lui le boss (on parle marvel/dc)
Sans compter que des auteurs doivent apprécier ce travail (j'imagine) et que , parfois , il est même adapté au trait/style
Merci pour cet article ! En tant que fan de Frank Miller et son Daredevil première époque (1979-1982 avec le grand Janson à l'encrage) je suis complètement déboussolé, comme beaucoup, par le chemin qu'a pris son boulot graphique depuis une dizaine d'année... C'est un électron libre qui a tellement changé de style depuis 40 ans qu'on ne peut pas lui jeter la pierre (et son état de santé explique lui aussi bien des choses). Miller se justifie d'ailleurs régulièrement (et avec modestie), déjà dans le livre d'entretiens Eisner/Miller (Rackham 2007) et plus récemment dans une interview pour ComicsBox : Il assume pleinement son goût du "cartoon" et de l'éxagération maximale des traits. Ne serait-ce pas aussi un retour vers la base du comic book où les gueules dessinées par Bob Kane ou Jack Cole tenaient plus de Popeye que de Flash Gordon ?
Et bien sûr, entièrement d'accord pour la couleur. Vivement que cette mode du dégradé Photoshop qui dure depuis bientôt 20 ans dégage...
(Et bravo pour votre blog, au fait)
merci
oui je pense qu'il fait une sorte de retour à l'essence de certain strips + cartoony
Mais le cœur du truc, pour moi, et qu'il fait ce qu'il veut, comme il veut, non seulement sans se soucier des retours qu'il aura, mais en plus avec un pointe de provoc
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