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mercredi 8 juillet 2015

La Revue Dessinée

 Il y a une vingtaine d'années je crois que j'achetais TOUTES les revues parlant ou publiant de la BD. Un fada. J'ai levé le pied progressivement et à ce jour j'achète quelques revues sur le Franco Belge et d'autres en vo, plus quelques unes très ponctuellement selon les sujets. Il y en a une que je ne rate jamais et dont je voulais parler depuis un moment. La Revue Dessinée porte assez mal son nom puisque en fait de revue il s'agit d'un livre. Un  A5, dos carré, de plus de 200 pages. 15 € (bien moins dans sa version numérique) Le marché est plus que correct
Un  concept simple : du reportage en BD. Ce n'est pas un nouveau concept, Sacco a montré la voie, puis Stassen, Davodeau... mais là c'est tous les trimestres et d'une qualité (haute) constante
Je me suis méfié au début car le côté pédagogique pouvait être important, voire lourd, couplé avec un risque de voir le dessin relégué au second plan. Grâce à l’équipe de fondateurs/gestionnaires (proprio en quasi totalité de la revue, d'où son indépendance) l’écueil est évité. Des sujets font la part belle au texte certes, mais d'autres privilégient le dessin et beaucoup font un habile mélange tenant compte des particularités du reportage ET de la BD.
Les fondateurs, les voici : Franck Bourgeron, Sylvain Ricard, David Servenay, Virginie Ollagnier, Kris et Olivier Jouvray (tiens, ils sont 6, serait ce la revue des 6 nez?)
Gipi en couv du numéro 1
 Toutes les couv se déplient pour avoir un beau dessin
 L'idée de la une était excellente puisque permettant de la pub virale drôle et bien faite
Un exemple avec Olivier Jouvray

 Et Bruno Duhamel
 La revue alterne des reportage très copieux, assez longs, associant la plupart du temps un dessinateur/illustrateur et un journaliste, avec des choses plus courtes, plus légères
Un exemple d'approche et de style graphique, avec le boss du BD Reportage Etienne Davodeau
 Une grand du beau dessin, Emmanuel Lepage
 Christian Cailleaux
 Les thèmes sont divers, d'actualité ou pas, de fond, polémiques...

 Pour couper ces grands exposés, des pastilles/rubriques se retrouvent d'un numéro à l'autre, comme la rubrique numérique, et toujours passionnante, d'Hervé Bourhis
 James nous amuse avec son analyse sémantique en peu de pages
 et plein d'autres choses et auteurs, tels que le prolifique Nicoby, Stassen, Terreur Graphique, Marion Montaigne...
Je n'oublie pas celui qui est la cause de ma découverte, le coupable : Thierry Martin. J'avais hésite à acheter le 1 et 2 pour les raisons évoquées (un risque, non révélé, de produit trop "bâtard" à mes yeux) Puis Thierry m'apprend qu'il dessine une histoire dans le 3


 

 Et j'ai plongé.
 Depuis je n'en rate aucun
J'apprends plein de choses (même si j'en oublie la moitié aussitôt, l'âge...)
Le plus récent c'est celui ci
Je me suis encore régalé, à découvrir les coulisses du sport business, la mairie de Bobigny, la crise de foi d'un pasteur...
Le reportage n'est pas un prétexte, le dessin n'est pas un alibi, on ne vous parle pas comme à des idiots, pas de ton professoral appuyé (ou très peu, selon les thèmes), des sujets tellement diversifiés qu'il y en aura pour vos goût, et même chose pour les dessins
J'allais oublier le site essentiel, avec plein de bonus
C'est ici

2 commentaires:

Thierry Martin a dit…

Tu va être content alors, puisque j'ai 60 pages à livrer pour la rentrée, pour le N°10,
en prime tu as un extrait sur mon blog :)

Philippe Cordier a dit…

yes!!! You made my day comme disait Clint dans cette œuvre pacifiste qu'est Dirty Harry!!!!
Ledit blog étant en lien dans la colonne de droite j'invite quiconque ne se serait pas déjà précipité, à aller voir l'extrait plein de cailloux