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dimanche 1 mai 2022

Neal Adams

 

Je n'ai pas fait énormément d'entrées sur Neal Adams (une vingtaine)

Il y a près d'une semaine je programme, pour ce jour donc, une entrée sur lui avant qu'il n'ait 81 ans
J'insiste sur l'importance de célébrer nos géants tant qu'ils sont encore parmi nous et là paf, vendredi dernier la nouvelle tombe : il nous a quitté!!!
Je laisse mon entrée telle quelle, mais ça devient malheureusement un hommage


Il a apporté vraiment beaucoup à l'industrie du comic, en se battant pour les droits des auteurs, la restitution des originaux, entre autres

ici il est avec les plus spoilés des spoilés, Siegel et Shuster


Artistiquement il n'est pas dans mon panthéon perso pour différentes raisons : je n'apprécie pas franchement ce qu'il fait depuis environ 20 ans mais c'est très secondaire. Sur sa période la plus importante, et bien je suis passé à côté car à l'âge auquel on se construit (selon moi 10/18 ans) j'étais quasi 100% Marvel (DKR à part) et Adams était surtout chez DC

J'ai lu, par la suite, mais la madeleine n'est pas là

Ce qui n'empêche une réelle admiration, tant il a apporté, narrativement (avec l'aide O'Neil) et en dessin pur (avec l'aide de Giordano, ou Palmer) Il a traumatisé des tas de dessinateurs avec son apport énorme du réalisme, certains ne s'en sont jamais remis comme Mike Grell

Mini tour d'horizon

Il débute, avec ce style quasi photo réaliste (mais tellement loin des copies d'écran que fera Greg Land) sur ce strip à l'âge de ...21 ans!!!



Il est archi connu pour du Superman ou du Batman



mais je le préfère sur du plus indé ou du Conan, ou des peintures top qui ornaient souvent des Echo des savanes special usa









Il a vraiment apporté un réalisme étonnant, et ce fut l'origine de mon unique claque Adams en direct, et jeune : quand Lug a publié ses X-Men (encrés par Palmer) qui étaient une explosion de modernité  à mes yeux comparé au fadasse Werner Roth


Un prétexte initial à cette entrée : Adams a tout fait, dans tous les genres, et s'il faisait appel à des assistants ou élèves (+ le célèbre Crusty Bunkers ayant formé entre autres Austin ou Rubinstein) il s'investissait aussi beaucoup dans des projets qui pouvaient sembler secondaires,

Ici il parle aux enfants




Une histoire courte pour faire la promo d'une convention DC en 1976

Quel trait!









Pour moi, en terme de style et de détail, ce visage est ce que représente Adams, ce réalisme énorme pour l'époque qui traumatisa Grell, marqua profondément Byrne, et tant d'autres



Sa prod récente comics ne m'intéresse pas (trop de couleurs qui piquent, de découpages peu lisibles et d'anatomies étranges) mais il saivait encore faire le grand Neal, ne serait ce que dans des com qui pètent bien, en rendant ici hommage au Batman d'avant lui...


...ou à celui de Miller (jeune Miller qu'il a énormément aidé, formé et encouragé à la dure)


Même au crayon, il avait une sacrée énergie



En terme d'influence fondamentale et "relais" potentiel pour moi il ya Miller

Porur le dessin le plus saisissant est Bill Sienkiewicz qui a commencé en le copiant pour évoluer tant et si bien qu'il s'est transformé et a, comme son mentor, révolutionné le domaine

Bravo Mr Adams



28 commentaires:

jimmyraker a dit…

J'ai été profondément triste d'apprendre son décès... On parle beaucoup de Miller et son Dark Knight mais pour ma part je pense que c'est Neal Adams qui a revisité Batman et sans l'apport d'Adams, Frank Mille n'aurait pas pu faire son Dark Knight ... Neal Adams et O'Neill bien sûr !

L'Anonyme a dit…

Très triste aussi.
Avec son énergie, je le voyais nous accompagner encore quelques années de plus.
Hormis les X-Men comme toi, j'ai découvert Adams sur le tard, mais je l'ai beaucoup apprécié, au point que j'ai acheté toutes ses nouvelles mini-séries DC depuis 20 ans. Plein de défauts dedans certes, mais aussi les restes d'un géant qu'on avait envie de voir continuer son oeuvre. En ce sens, ces mini-séries lui auront permis de revenir sur tous ses anciens personnages fétiches (Superman, Batman, Deadman), remettre le couvert avec les X-Men et même poser sa patte sur les Fantastic Four. Il aura plus que bouclé la boucle. Il était depuis plusieurs années de tous les projets anniversaires, lui qui fut passablement éloigné du monde des comics US au moment où je m'immergeais dans la VO il y a 30 ans. Cela me faisait plaisir qu'il soit revenu, qu'il soit là, avec la jeune garde. Il est quand même beaucoup mieux de l'avoir vu boucler la boucle en revenant sur ces persos, plutôt que de l'avoir vu connaître une retraite anticipée d'ancien publicitaire.
C'était une forte personnalité, un grand dessinateur, un homme qui sut défendre ses pairs et aussi un businessman tellement affirmé que s'en était parfois risible.
Je repense à des planches magnifiques des années 70 sur Batman, Green Lantern et Green Arrow vues en exposition, et je soupire.
Il me manquera.

L'Anonyme a dit…

Ps : je pense que je prendrai un grand plaisir à découvrir les histoires d'Adams faites pour Warren dans les années 70, histoires que je ne connais pas pour l'instant et dont certaines semblent nettement plus engagée que ce qu'il faisait chez les majors. Ex : "Thrillkill"

Philippe Cordier a dit…

C'est un révolutionnaire, sans le moindre doute, un chef d'équipe (Crusty Bunkers avec Giordano), un mentor, un défenseur...un très très grand quoi

Et Jimmy je te rejoins, sans O'Neil/Adams pas de Dark Knight

Laurent Lefeuvre a dit…

Tout a été dit.
Je repense au plaidoyer de Rossi pour un certain réalisme dans la représentation (les plis de tissus, une étude poussée de l'anatomie, une réflexion sur l'encrage pour se rapprocher d'une traduction immersive du réel en dessin, etc.).

Tout ce b-a ba du dessin, qui a sans doute sclérosé une génération en mal d'expression, de reconnaissance, de liberté, n'est malheureusement aujourd'hui plus du tout considéré.

Comme s'il suffisait d'imiter les joueurs de free-Jazz, sans passer par le solfège, pour se proclamer Charlie Parker.

Chacun à leur manière, Rossi, Neal Adams, et leurs descendants respectifs (Bonhomme, Biancarelli, Lepage pour l'un, Jim Lee, Arthur Adams, Bill Zienkiewicz, Mike Grell, Frank Quitely, John Byrne, ou Alan Davis pour l'autre) ont prolongé cette tradition de l'apprentissage artisanal et exigeant du dessin, de la narration.

Et loin d'en faire des ringards, ça a donné à chacun une palette d'expression d'autant plus étendue, selon la direction vers laquelle ils ont choisi de porter ce bagage.

Mais comme toi, là où Rossi cherche et explore passionnément, Neal Adams a cessé depuis bientôt 40 ans, de s'auto parodier. Quel dommage !

En attendant, il laisse un héritage incomparable !

C'est dire s'il avait commencé FORT !

Philippe Cordier a dit…

oui je ne suis pas sur d'avoir en tête un hauteur, quel qu'il soit, qui ait commencé aussi fort (cf Ben Casey!!!!)
Pour l'héritage la seule nuance que j'apporte, par pure médisance, est Grell qui, pour moi, n'est jamais sorti du giron de son mentor et en qui je n'ai toujours vu , graphiquement, qu'un sous Adams
Tous les autres ont trouvé leur voie/voix (avec un Bill S. hors normes)

Et très égoïstement je lui suis éternellement reconnaissant d'avoir formé Klaus Janson en partie, et porté mon idole Miller à sa planche : quelle histoire que de lire ce tout jeune Miller se faire jeter par Adams qui le renvoie à ses crayons (et à un "plan B) dans le Vermont et le gamin qui revient, se refait jeter, mais moins fort, et revient...jusqu'à que le maitre lui dise ok là t'es bon
maitre qu'il l'aura soutenu toute sa vie d'une manière ou d'une autre
Ca en dit autant sur l'un que sur l'autre

Lionel a dit…


Pour moi l'évolution de Batman à partir des années 70 tourne autour de deux auteurs : Neal Adams et Marshall Rogers.

J'étais vraiment curieux et partagé par son évolution des dernières années. A tel point que j'ai commandé ses FF avec Mark Waid la veille de son décès. J'ai l'impression que son évolution a suivi un peu celle de Miller. Une approche qui rappelle parfois le cartoon dans ses excès et toujours une base très réaliste. Un mélange qui tendait vers une plus grande expressivité et finalement rejetée peut être à cause des couleurs ? Et je reste toujours curieux de voir son Batman Odyssey.

Lionel a dit…

Unknown = Lionel :)

Laurent Lefeuvre a dit…

C'est un autre point commun avec Rossi : La dureté !

Non pas pour être méchant (on est loin du prof de batterie sadique dans Whiplash !), mais pour "dire les choses", quitte à heurter l'amour propre, ou ne pas ménager la susceptibilité du padawan.

Demander des conseils, c'est se préparer à en prendre moralement un coup "c'est vraiment pas terrible !". Mais demander des conseils, c'est s'endurcir, c'est élargir son champs de vision, et mettre le doigt sur le champs infini des défauts/faiblesses/carences à traiter.

Vaste débat !

Rossi, comme Adams, sont connus pour être des maîtres, pas forcément cageolants (euphémisme) avec ceux qui viennent en demande.

Et pourtant, si on lit les témoignages (de Miller à Larry Hama ou Bill S.), on voit combien Neal Adams aura été un vrai Maître Shifu (dur, mais juste - cf. Kung-Fu Panda).


Grell, je te rejoins, mais quoi qu'on pense de son travail (je suis comme toi : il aura copié la "surface", l'esthétique de Neal Adams), on ne peut pas ne pas le citer dans ses descendants !

Philippe Cordier a dit…

oui voilà, il a drivé les gars en qui il voyait un potentiel graphique, charge à eux de montrer qu'ils avaient les tripes de s'y mettre je pense
Et tu as raison, Rossi ne dit pas différemment
Et au final le résultat est là

Lionel le dessin et sa baisse suffisent à ne plus le suivre, pour moi, mais les couleurs m'ont achevé
Pour Miller mon attachement est tel que je suis passé outre et que j'y trouve des qualités actuelles là où je n'ai pas fait l'effort pour Adams je l'avoue

Laurent Lefeuvre a dit…

Tiens !
J'ai traduit sur Linguee, ce que Bill Sienkiewicz a posté il y a quelques heures sur sa page Facebook. Ça rentre bien dans le thème de ton blog... ET de cet article :



Sur l'encrage de Neal.

Neal et moi avions d'innombrables discussions sur ses crayons et sur ce qu'il pensait que les encreurs faisaient ou ne faisaient pas avec ses crayons. Il était assez candide sur les personnes qui, selon lui, avaient réussi ou non à capturer ce qu'il voulait. (et non, je ne cite pas de noms).

Il était le premier à admettre que ses crayons étaient trompeurs ; ils avaient l'air très serrés mais étaient remarquablement ouverts à l'interprétation grâce à son utilisation du côté du crayon et des gradations de pression. Ses crayons étaient en fait assez picturaux, souvent à la consternation des encreurs qui n'étaient pas engagés pour faire des niveaux de gris ou des lavis dans leurs finitions..... De toute façon, l'imprimerie n'était pas prête à les accueillir.

En conséquence, il avait l'impression que certains encreurs (et dans certains cas, ceux que les fans adoraient) ne comprenaient pas l'intérêt de ses crayons et ne capturaient pas vraiment ce qu'il voulait. Il pensait que de nombreux encreurs (de son travail et de celui d'autres crayonneurs dont le travail comportait une gamme complète de valeurs de noirs, de blancs et de gris) encraient les lignes de crayon elles-mêmes et NON les valeurs de ces lignes, avec pour résultat des zones que Neal considérait comme des "trous" dans les zones de transition, ruinant la rotation des formes.

Comme nous avons AUSSI discuté de la peinture et de l'importance des tons, des valeurs, des gris, etc. j'ai eu l'impression de comprendre ce qu'il voulait dire.
J'ai vu les crayons de Neal non pas strictement en noir et blanc ou en termes binaires, mais très dépendants de la valeur du contexte/des valeurs, et c'est ce que j'ai personnellement essayé de capturer dans mes encres sur lui.


Je n'ai pas essayé d'encrer le trait de crayon dans un rapport de un à un (c'est-à-dire une part de graphite = une part d'encre de Chine), j'ai essayé d'encrer la valeur relative de ce trait, ce qui est certes difficile lorsqu'on n'utilise pas d'encre grise ou diluée. Cela signifiait souvent encrer certaines lignes plus fines ou plus épaisses pour se rapprocher de la "grisaille" de ladite ligne dans le contexte. Et le contexte est essentiel.


Ce n'est pas quelque chose qu'il m'a demandé de faire, c'est quelque chose que j'ai trouvé excitant et stimulant et c'était ma façon particulière d'aborder mon encrage de lui.
Il s'avère qu'il a aimé ce que j'ai fait, ce qui m'a fait plaisir. Je veux dire que ça m'a ravi au plus haut point.
Mais bon sang, quand je n'étais pas dans le coup, il n'hésitait pas à m'appeler et à discuter de ce que j'avais fait, ou pas fait.


"Hey gamin.... A propos de la page 4 panneau 3..."


Pour être honnête, j'adorais ces conversations, qui avaient presque l'effet inverse de me donner envie de capturer ce qu'il cherchait.

Elles m'ont fait penser de temps en temps à : "comment je peux gâcher ça de la bonne façon pour que Neal et moi puissions parler pendant quelques heures ?".


Pour être honnête, il s'est avéré qu'il appelait aussi s'il aimait vraiment quelque chose que je faisais, donc je n'ai pas eu à recourir à des erreurs d'encrage infâmes.

Honnêtement, j'aime à penser qu'il aimait vraiment parler de merde et d'art avec un ami.

Ces discussions vont me manquer.

Philippe Cordier a dit…

merci pour l'info plus que pour la trad, très amusante :)
J'imagine qu'il a du beaucoup échanger à ce sujet avec celui qui aura quasi toute sa vie fait face aux mêmes soucis : Gene Colan

Laurent Lefeuvre a dit…

Absolument !
Gene Colan Adams, même défi, même combat !

(qu'est-ce que tu lui trouves à la trad Linguee ? elle est très bien, non ?)

Philippe Cordier a dit…

par endroit on dirait presque du Raph Wacker :

-ses crayons étaient trompeurs ; ils avaient l'air très serrés

à d'autres on se croirait sur France Culture, avec moins de sens :

-Ses crayons étaient en fait assez picturaux, souvent à la consternation des encreurs qui n'étaient pas engagés pour faire des niveaux de gris
-Je n'ai pas essayé d'encrer le trait de crayon dans un rapport de un à un (c'est-à-dire une part de graphite = une part d'encre de Chine), j'ai essayé d'encrer la valeur relative de ce trait


mais le sens global est là, et j'irai lire la vo

Laurent Lefeuvre a dit…

Tu me fréquentes trop, toi : tu deviens chiant !

(AH ah !)

L'Anonyme a dit…

Je pense que Phil a tiqué comme moi sur les "discussions sur les crayons" :-)

L'Anonyme a dit…

"Crayonnés" serait plus adapté, non ?

Philippe Cordier a dit…

Tu me fréquentes trop, toi : tu deviens chiant !
non, tu ne me fréquentes pas assez et tu as oublié que je l'étais déjà

j'avoue que c'est les crayons "serrés" qui m'ont initialement bien fait marrer, mais c'est largement au dessus de google trad

L'Anonyme a dit…

En aparté du sujet, à propos de ta remarque, Lionel, Marshall Rogers restera toujours pour moi une énigme...
Lorsque je branche ma machine à remonter le temps (ce que je fais souvent) et lorsque je découvre l'oeuvre d'un auteur majeur que je ne connais pas, j'essaie de me remettre dans les conditions de l'époque pour discerner le "avant" du "après", et donc comprendre l'apport de l'auteur sur un personnage, une série.
Dans 99% des cas, çà marche et je comprends, mais pour Marshall Rogers, j'avoue humblement que je ne pige pas...
J'ai bien tenté de regarder un peu le fameux run "Strange Apparitions" (les numéros d'Englehart et Rogers pour Detective Comics jusqu'au #476), mais bon... Que Englehart ait apporté une dimension pulp/noir qui devait manquer au personnage, admettons... (quoique, à mon sens, cette dimension-là est déjà au moins présente en 73/74 lorsque Goodwin et Williamson signent la saga Manhunter dans les pages de Detective Comics...) mais aux dessins... Le jeune Austin n'est pas mal, mais je ne vois pas où est la révolution souvent décrite dans les dessins des planches de Rogers...
De la même époque, chez DC, je pige beaucoup mieux la montée en puissance d'un Mike Golden (sur Man-Bat) qui amènera à ce que Golden influence par la suite beaucoup de jeunes dessinateurs au début des années 80 (Arthur Adams en tête).
Aujourd'hui, je vois que le run de Rogers sur Silver Surfer à la fin des années 80 est aussi devenu apprécié. Moi, à l'époque, je trouvais son Surfer certes plutôt joli, mais surtout très fadasse. On dira peut-être que les petites pages de Nova n'aidait pas, je ne sais pas.

Sinon, Phil, pour rebondir sur ta remarque : un aussi bon, aussi vite, aussi jeune, je n'en vois qu'un, même si c'est un peu biaisé (peinture, et pas dessin) : Alex Ross. Je ne l'ai découvert qu'avec Marvels, mais, déjà, dans son récit de Terminator, il était déjà bien au point.

Philippe Cordier a dit…

Je suis d'accord avec absolument tout ce que tu écris là

L'Anonyme a dit…

Donc on sera deux, au moins, à attendre que Lionel nous éclaire. :-)

Paul Raffy a dit…

Bien triste nouvelle effectivement que la disparition de cet immense artiste.

Comment un artiste aussi novateur peut-il soudain apparaître ? C'est vraiment un grand mystère pour moi.
On pourrait voir des influences d'Al Williamson dans ses premières histoires parues chez Warren (ici Eerie #9 de 1967), mais comment a-t-il eu l'idée de ces découpages tarabiscotés ? Une influence de Gene Colan peut-être ?
https://www.nostalgicinvestments.com/sites/default/files/img_comicart/Eerie_9_p11.jpg

Pour en revenir aux encreurs de Neal Adams, j'aurais dit, qu'à mon avis, le meilleur était Dick Giordano, jusqu'à ce que je découvre le numéro 245 de Batman, qu'il a encré lui-même en grande partie. Et là, pas de doute, son meilleur encreur, c'est lui...
https://dyn1.heritagestatic.com/lf?set=path%5B4%2F6%2F9%2F1%2F4691275%5D&call=url%5Bfile%3Aproduct.chain%5D

D'ailleurs, c'est marrant, parce que je trouve que Mazzucchelli n'est pas loin...

Philippe Cordier a dit…

je suis vraiment passé à côté de Rogers, complètement

Paul, qui fauit du réalsime un temps fait du Adams donc le Mazz jeune...logique
Et Colan a forcément joué sur Adams, au moins un peu car dès sa jeunesse Colan était là, avec son "plat de crayon"

Côté encreur je suis loin de tout connaitre de Neal Adams mais mon trio d'encreurs sur son crayonné est
Adams
Giordano
Palmer

Jerome ZeFrenchGeek a dit…

J’ai récemment écouté plusieurs interviews de Sienkiewicz où il explique ses débuts dans l’industrie du comics. Il dit, en gros, que pour percer dans le métier, et bien qu’il soit déjà intéressé par la peinture, il s’est construit un portfolio d’images et planches plus ou moins calquées sur le style de Neal Adams parceque celui-ci était très tendance à l’époque.
Il s’est fait remarqué sur un salon de comics où quelqu’un (j’ai oublié qui) à appelé Neal “parcequ’il y a un jeune qui dessine comme lui”.
Sienkiewicz a donc présenté son portfolio à Adams qui l’a envoyé chez Marvel. Là aussi, Sienkiewicz a trouvé du boulot “parcequ’il dessinait comme Adams” et il a fait ses premiers comics dans ce style - croyant que c’était ce qu’on attendait de lui.
Mais il en a eu marre et il était à 2 doigts d’abandonner le métier quand Claremont lui a proposé de travailler sur une histoire de Démon Ours… Sienkiewicz a accepté à l’unique condition que Claremont lui laisse carte blanche au niveau graphique, et le reste appartient à l’histoire, comme on dit !

Tiens, en parlant de Sienkiewicz, toi qui aimes les histoires d’encreurs, voici ce que Bill a à dire au sujet de Neal et de l’encrage :
https://www.facebook.com/bill.sienkiewicz.18/posts/4988899497813433

Philippe Cordier a dit…

oui la trad envoyée par Laurent m'a intringué alors j'ai lu ce texte ce matin
Et je me souviens de cette histoire de new Mutants qui a tout changé chez lui et le moins que l'on puisse dire et que là il a quitté le giron Adamsien

Anonyme a dit…

J’ajoute my 2 cents en ce qui concerne Rogers. Je ne l’ai pas expérimenté en live vu la différence d’âge (tout comme Phil avec Adams d’ailleurs) et je me suis donc aussi penché sur lui à rebours.

Et j’ai adoré. Tout en restant plus cartoon que Neal Adams, il a apporté un réalisme et une rigueur notamment de par sa formation d’architecte au niveau des décors. Il a aussi explosé sa cape, ce qui influencera plus tard McFarlane sur Spawn. Et puis, quel storyteller et quelle attention du détail.

Un storytelling qui reste excellent sur ses autres travaux (Spidey, Surfer, …) même si son dessin devient plus pâteux (hi JrJr !), probablement dû à l’âge et l’absence d’Austin à l’encrage. Mais c’est clair que le top de top, ça reste Strange Apparitions (plus quelques travaux chez Eclipse dont Coyote).

(et je lui préfère aussi Golden by the way).

Ps : C’est Simonon & Goodwin sur Manhunter, pas Williamson ;)

Ps2 : j’ai une théorie sur Adams que je partage ici dont je pense qu’il a un peu volé la vedette (malgré lui) à Aparo sur Batman. Je considère que sans le raz de marée Adams, Aparo aurait été bien plus considéré (qu’il ne l’est déjà) sur le personnage en particulier mais en général aussi.

Philippe Cordier a dit…

ca me donne envie de me pencher au moins sur les Batman de Rogers (j'avais survolé, en vf les Surfer, sans trop d'intérêt)

Tu as forcément rauison pour Aparo, mais Adams a quasi "ringardisé" tous les auteurs avant lui, même grands, et un même Curt Swan (sur Superman), tant son approche dynamitait/dynamisait la page
Il aura fallu des années, et du recul pour les redecouvrir

L'Anonyme a dit…

Merci pour les explications !
Cela me permettra de réaborder à l'occasion "Strange Apparitions" sous un angle éclairé.