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mardi 21 juin 2022

Jones...Kelley Jones

 


J'ai peu parlé de Kelley Jones alors que j'aimais beaucoup son travail

Je parle au passé car ça fait des années que je ne le suis plus

L'occasion m'est donnée d'en reparler car il a montré, sur un réseau social, des planches originales de la période que j'aimais

Impressionnant





Il sait copier fidèlement l'approche graphique de son idole et maitre Bernie Wrightson mais j'aime aussi ses excès, ses déformations, ses outrances personnelle, qui font partie de sa stylisation

J'étais très client de ses Batman car il délirait à fond mais était un peu retenu par le scenar plus classique (mais bon) de Moench

Très beau duo (et encrage de John Beatty)







Je n'ai eu qu'une déception, mais de taille : ma scénariste préférée, Ann Nocenti, sur un perso dont je me moque, avec un papier bien brillant comme il ne faut pas, un Jones en mode automatique et qui ne s'encre pas. Il est excellent à l'encre, Beatty est bon mais là les deux vont vite

Cata





Sur la fin il y a carrément plusieurs encreurs en renfort, signe de rush


Bien mieux, des illues Wrightsonniennes au possible



Le top pour la fin, avec un perso que j'adorerais le voir dessiner, imprimé en n et b bien sur




18 commentaires:

L'Anonyme a dit…

Que dire ?
Kelley Jones est un dessinateur de genre à mon avis.
Faites le sortir du gothique, ou, du moins, de la zone qui appelle les recoins et les ombres, et cela fonctionne automatiquement moins bien.

Il fut aussi un super encreur pour Mignola (sur Corum) et au-delà de ses Batman, je vénererai toujours les splendides épisodes qu'il donna à la série "The Sandman" (#17 - "Calliope", #18 "A Dream of a Thousand Cats" et l'arc "Season of Mists" #22-27). Nulle doute qu'on reparlera mécaniquement un peu de lui quand la série TV Sandman sortira, comme des nombreux talents qui mirent en image jadis les scénar de Gaiman : Dringenberg, Zulli, Vess, Doran, Talbot, Thompson, Hempel, etc...

Même si ce qu'il fait aujourd'hui me fouette moins, il lui reste encore de beaux restes parfois en commission :
https://cafart.r.worldssl.net/Images/Category_2120/subcat_13327/Ktie4yh2_0210190001131gpadd.jpg

Philippe Cordier a dit…

c'est sur que sorti de l'ombre il peine un peu

Oui j'avais aussi bien aimé son encrage sur Corum, excellent même, et ses Sandman étaient bien aud essus du lot graphique de l'époque

Jerome ZeFrenchGeek a dit…

Je n'ai aimé que ses Deadman (je ne connais pas son travail sur Corum ou le Sandman) et je n'ai vraiment pas aimé ce qu'il a fait avec Batman.Autant j'ai aimé son approche à la Egon Schiele du corps humain dans Deadman, autant les oreilles de 3 mètres de haut de Batman m'ont laissées dubitatif. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai acheté l'album Deadman de Graphitti Designs mais pas celui sur Batman.

L'Anonyme a dit…

La longueur des oreilles de Batman variant à travers les âges (en plus ou en moins), moi, j'avoue que je préfère les Batman à grandes oreilles aux Batman à petites oreilles.

Mais c'est clairement une question de goût.

L'Anonyme a dit…

http://magztertemp.s3.amazonaws.com/1426579739/1503493530/articles/59aea5c9a7bfe/crp_Brown-Long-Eared-Bat.jpg

La nature offre de la marge pour un successeur de Jones qui amènera d'encore plus grandes oreilles - à moins que cela ait déjà été fait ?

L'Anonyme a dit…

A noter par ailleurs pour ceux qui seraient tentés : les Sandman #17 et #18 peuvent s'apprécier à la lecture avec presque aucune connaissance de l'univers du perso (l'arc conteneur présentait des numéros isolés)

Philippe Cordier a dit…

pour moi les "oreilles" dépendent du style : le bat de Romita jr était moins bien avec longues oreilles, et mieux dans le run "récent", courtes
Jones c'est hyper cohérent avec l'ensemble
J'ai bien aimé ses Sandman mais j'ai jubilé devant les abus et jeux de son Batman, comme si McFalrane avait dessiné Batman au lieu de Spidey à sa grande époque, et en ayant une culture comics et graphique supérieures

L'Anonyme a dit…

Bien d'accord avec toi.

C'est pour cela qu'il me semble y avoir encore de la marge pour un Batman encore plus outrancier que celui de Jones sur le plan design...

Si ce que je dis parait farfelu, remettons-nous dans le contexte de ce que fut, par rapport à ses prédécesseurs, la rupture du McSpidey à l'époque (ex : la toile spaghetti, les grands yeux et les petits muscles au rotring) : une grosse claque.

Bon, après, on est bien d'accord, il faut que tout suive, comme sous Jones... ou McF d'ailleurs, tiens ! Voir comment il travaillait le perso lorsqu'il l'aborda. Lui, c'était la cape son focus : https://dyn1.heritagestatic.com/lf?set=path%5B8%2F8%2F5%2F7%2F8857327%5D&call=url%5Bfile%3Aproduct.chain%5D (en disant cela, je suis nettement moins convaincu par son Spawn / Batman qu'il fit bien après...)

Paul Raffy a dit…

Batman aux longues oreilles, ça me fait quand même drôlement penser à Bernie Wrightson dans Swamp Thing #7 de 1972.
https://balu8.tumblr.com/image/672909011252871168
Cette image m'a fasciné quand je l'ai vue et elle est restée gravée dans ma mémoire.
Les oreilles immenses et la cape démesurée qui lui flotte entre les jambes, telle la robe de Marylin dans 7 ans de réflexion.
C'est a la fois complètement incohérent (il peut rien voir devant lui) et diablement magistral !
Et puisque tu parles de McFalrane, c'est sûr que ça a été aussi une de ses inspirations pour son Spawn.
Finalement, le talent de Kelley Jones, c'est d'avoir piqué plein de trucs à Frazetta et Wrightson en poussant les distorsions à l'extrême et en assemblant le tout tant bien que mal...


Philippe Cordier a dit…

il est allé très loin et c'est probablement sa force et forme d'originalité, évitant la copie

Laurent Lefeuvre a dit…

Complètement d'accord avec Paul.

Par contre, non, Kelley Jones n'évite pas la copie.

Je me suis amusé à pointé au moins 15 copies/pompes de Kelley Jones à :

- Klimt
- Frazetta
- Wrightson (sa source principale)
- Munch
- affiches de film

Il faut admettre que c'est parfois agréable à regarder (comme par exemple la dernière image de ton post, avec The Shadow) mais on est globalement à des années lumière de ceux dont il ne fait bien souvent que reprendre les boîtes à outils... que d'autres ont inventées. Un imitateur, quoi.

Mais au-delà de ça, ce qui m'a un peu définitivement "fâché" avec Kelley Jones (car après tout, nous avons tous des influences, moi le premier, et souvent les mêmes que lui), la ligne rouge franchie, c'est qu'il a terminé (bâclé) le comics de Frankenstein de son idole Bernie Wrightson (écrit par Steve Niles). Un irrespect à celui qui était semble-t-il devenu son ami... déguisé en hommage.

Franck.Biancarelli a dit…

Le problème de ce genre de style c'est qu'il ne permet pas de creuser la dimension psychologique du quotidien de l' alter-ego du super héros. Impossible de toucher la justesse des perso de Batman year one avec cette façon de faire. ça me fait le même effet que les films de Dwayne Johnson. C'est bien fait mais à une seule dimension. Et c'est là que je décroche.

Philippe Cordier a dit…

il a copié, swipé, repris...je le vois, et je suis d'accord sur la "fin" de Frankenstein (même si ça ne me touche pas et je n'ai même pas l'original :)
Franck a raison, il est fait pour une seule chose et sans autre dimension et ce'st aussi pour ça que bien des comics de lui ne m'intéressent pas mais dans sa zone de confort je me suis régalé, ses batman étaient jubilatoires et pour le coup je m'en balance qu'il copie ou pas sur une case de temps en temps car au final c'est un vrai gros plaisir visuel et de lecture avec un scnear malin et noir
je prends un exemple extrème volontairement mais toutes les cases copiées de Greg Land m'arrêteraient sans cesse danss ma lecture car même si je n'ai pas la ref copiée je la vois, alors que Jones non, si je ne l'ai pas je ne l'a vois pas et elle ne me heurte pas car elle fait partie de son style
A l'analyse Jone peut déranger, mais à la "simple" lecture, quand il est en forme et dans sa zone le plaisir de lecture et là et c'est l'essentiel

Franck.Biancarelli a dit…

Oui, ça reste un mystère de savoir pourquoi quand je vois que Miller (à ses débuts) copier des pauses entières de Kane, je m' en fiche alors que si c'est "Biiip" qui copie, ça m'exaspère. Ça veut dire que dans un cas la copie n'est pas l'essence du travail ni l'essentiel de la vision.

Laurent Lefeuvre a dit…

Oui, si on sort l'argument-massue Greg Land... je ne peux que m'incliner, et reconnais que Kelley Jones joue son rôle premier de dessinateur de comics : donner à lire.

- Je n'ai pas lu son pavé sur Batman devenu vampire. À l'occasion d'une promo spectaculaire, je tenterai le coup, par curiosité.

Philippe Cordier a dit…

le Bat/Vampire je n'en ai pas gardé souvenir, ma claque c'est vraiment sur la durée, le long run Batman avec Moench sur lequel ils ont construit quelque chose de bien

Franck dire que chez Miller la copie n'est pas l'essence est un euphémisme : il a transpiré ses influences, un temps, et aps que Kane, mais jamais fait de copie pure et dure

Vinc a dit…

Je trouve que Kelley Jones est un dessinateur qui mérite sa place dans le panthéon des artistes (de comics) d'intérêts. Ses influences sont comme pour chacun la marque d'un départ stylistique, comme une béquille artistique. C'est vrai que Wrightson est là, mais je pense que les sujets accentuent fortement ce sentiment.
Je ne savais pas qu'il avait dessiné des Sandman, pourtant je les connaissais… Il devait plus faire des rough, mais ce que j'en voit me plait bien.
Là où j'accroche moins, ce sont les encrages proprets qui auront accompagnés son œuvre. Beatty par exemple (qui est l'encreur type auquel il aura été associé) est bon, mais ce n'est pas le gars désinhibé. Un Janson là dessus…

Philippe Cordier a dit…

Beatty est bon, il va bien avec un Zeck mais Jones a besoin 'un encrage organique, le sien, pour aller à fond dans son élement de prédilection, son ambiance