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mercredi 8 juin 2016

Collé contre Bill Watterson

Moi je dis que des pages du plus génial des cartoonists, en fac similé de cette qualité, ça ne se refuse pas
Si près de la planche, le talent sort tellement plus encore que dans une version imprimée.
J'adore ce gag, mélange de plaisir graphique et de bonne idée
 Même sur un gag simple il prend un plaisir communicatif

6 commentaires:

Plumoc a dit…

Un talent pareil a tout à fait sa place sur un blog qui met en avant l'encrage. Ce qui transpire sur ces dessins c'est que Watterson adore encrer.On a presque l'impression de sentir l'odeur de l'encre.

Philippe Cordier a dit…

c'est sur; L'une des raisons pour lesquelles je me suis jeté sur un tirage assez récent, vf, avec repro des gags en fac similé

Inking is sexy

Laurent Lefeuvre a dit…

On commence la journée avec le sourire, et les yeux écarquillés !

Quand je vois ces planches-là (c'est-à-dire des "récréations graphiques" hors du strict cadre du strip classique à la Snoopy), je me dis que c'est VRAIMENT dommage que Watterson ne se soit jamais amusé à jouer le jeu du super-héros, même le temps d'une mini-histoire : Ça aurait donné autre chose que Frank Cho, passé de Liberty Meadows (déjà bof bof)... à Savage Wolverine (aucun intérêt).



Philippe Cordier a dit…

Rabattons sous sur les Stupendous Man, très drôles, avec un Calvin en mode sauveur/destructeur du monde

Cho fut en effet pour moi aussi une méga déception : ses strips laissaient présager d'un potentiel, totalement non transformé

RDB a dit…

Il y a quelques jours à peine, j'ai consacré une critique à "Calvin and Hobbes" de Watterson en m'appuyant sur l'album "The Tenth Anniversary Book", qui est à la fois un point d'entrée idéal, un résumé parfait de la série et surtout un document précieux puisque l'auteur s'y exprime sur son métier, ses relations avec les éditeurs, les syndicats, les produits dérivés, sa technique, ses influences... ET commente beaucoup de ses strips (souvent de manière laconique, mais très éloquente).

On y apprend, en ce qui concerne l'encrage, qu'il attendait d'avoir produit au moins six "daily strips" pour le réaliser. Comme il dessinait d'une manière volontairement rapide, voire sommaire, privilégiant les recherches sur le découpage, la façon d'optimiser le gag, de composer l'image, etc, quand il encrait, c'est qu'il était sûr de ce qu'il faisait (généralement car, comme tout grand artiste, Watterson confesse quelques regrets sur des bandes un peu trop faciles).

L'encrage lui permettait également de faire passer ses idées : par exemple, le second strip que tu montres a été produit durant le conflit qu'il a mené pour limiter les produits dérivés de la série. On l'accusait alors de ne considérer cette "opportunité" commerciale qu'en noir et blanc, donc en représailles il a illustré cette bande sans "outlines" : un vrai défi, mais aussi un plaisir parce qu'il n'avait plus qu'une case à coloriser finalement (c'était un "sunday strip").

En revanche, même s'il a créé Stupendous Man, il est clair, dans les articles qu'il a écrits, que Watterson n'appréciait pas beaucoup les super-héros (en particulier influencés par la mode "dark'n'gritty"). Il leur préférait beaucoup les aventuriers classiques (comme Flash Gordon, Buck Rogers...).

Philippe Cordier a dit…

cette histoire créée pour attaquer ses détracteurs me revient oui, car sauf erreur le bouquin vf dont je parlais, avec les fac similés... est la trad de celui que tu cites
Un must have absolu