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lundi 27 mai 2019

40 ans!

 Ce mois ci cela fait 40 ans que paraissait Daredevil 158! 
Tout premier épisode dessiné par un petit jeune sur lequel Marvel semblait compter, à raison, beaucoup

 
 Il n'en était pas encore le scénariste et Klaus Janson en était l'encreur depuis un moment, charge à lui de "former" le jeune Miller, afin de respecter le plus possible la continuité du personnage.
L'influence de Gil Kane sur les débuts est évidente, en terme de compo, de gestion des anatomies...et très vite Eisner se fait aussi sentir dans les ambiances et mises en page (puis dans les scénar quand Miller les prendra en charge)
Le fait que ces auteurs soient aussi parmi les influences de Janson joue forcément un rôle.
Pour faire un grand écart graphique voici, pour rappel (pour les plus vieux lecteurs de ce blog) un crayonné/encrage d'un épisode proche des débuts, et l'autre vers la fin.
Sur le 1 Miller avait un crayonné très fini, très poussé, que Janson n'avait plus qu'à suivre.
A la fin, Miller gérait le découpage, et Janson dessinait d'après les roughs, puis encrait

 
 Entre les deux ce fut une merveille
Le duo se comprenait sans se parler
Miller savait ce qu'il pouvait déléguer à son encreur qui était au summum quand il gérait aussi la couleur
Exemple
 
Sur la suivante le découpage/dessin est de Miller, comme l'idée des onomatopées énormes pour symboliser le perso qui perd pied avec ses sens.
La trame collée sur les fonds/décors est une idée de Janson, pour estomper les sensations de DD et l'isoler
 Ma rencontre avec ce run ne date pas de la vo/40 ans, mais un peu après, aux alentours de ce numéro de Strange (j'ai récupéré les anciens numéros après bien sur)
Découvrir ça à 10 ans, ça laisse des traces!

Numéro sous couv de Fisano, qui reprenait DD 175
 

29 commentaires:

Laurent Lefeuvre a dit…

... Et quand on croit que tu aurais fait le tour de tes classiques, tu arrives à m'en faire un sujet quasi neuf !

À moi aussi, le Strange 173 a longtemps été un ilôt "Daredevil/Miller/Janson isolé.
Je me revois, en 6ème, dans le bus pour le Collège (conduit par le curé de ma commune proche de Rennes !) avec ce numéro 173, chopé la veille d'occase, dans un vide-grenier. Un 3ème me demande ce que c'est. Je lui montre, zappe soigneusement Iron-Man et Rom (séries dont je n'ai jamais eu, au fond, rien à ficher).

Je crois me souvenir que ça l'épate que je pointe telle ou telle case, découpage, couleur, épaisseur de trait.

Ce que je croyais être un truc honteux (un gosse qui lit des super-héros, à l'heure
d'exhiber un "Lui" chipé à papa), peut être COOL !

L'effet Miller.

L'année suivante, un jeune prof remplaçant de mon cours de dessin du mercredi à Rennes, me parlera d'un certain "Batman par Frank Miller", qu'il trouve excellent.


Je ne serai peut-être donc pas juste attardé... mais en avance ?!?

Philippe Cordier a dit…

T'as eu du bol moi je n'ai jamais eu ce type de "retours" et en fin de collège/début de lycée c'était clairement comme avoir Lui ou Penthouse que de sortir un Lug
Et pas de prof à l'écoute, tout juste un prof d'arts plastiques qui jeta un œil semi méprisant à mes photocopies de couv (de mémoire Simonson, Miller Jrjr) pour un exercice
Donc j’étais bien un attardé pendant que tu étais en avance

Thierry Martin a dit…

Quel étrange coïncidence alors que pour clôturer les commissions Hors Cadre je termine par un dessin de l'homme sans peur "à la manière de" pile pour ces 40 ans, c'est un heureux hasard.

ça ne fait pas avancer le débat mais bon est ce qu'il avait un débat d'abord.

Philippe Cordier a dit…

haha
hasard complet en effet car entrée programmée d'assez longue date
Et pas encore de débat mais des anti Miller viendront ils en créer?

Pour tester le hasard, et faire un truc sans aucun intérêt, voici des initiales d'auteurs prévus dans les entrées des 10 jours à venir
TM CM FM CT AK ER JB

Thierry Martin a dit…

Twist Moribonde, Cassoulet Moisi, Foutu Merdier, Cuistot Tourmenté, Astuce Kiwi, Et Roule, Juste Burne

T'as du boulot...

Philippe Cordier a dit…

Et toi il va falloir que tu prennes un petit peu de repos ça devient urgent :)

Anonyme a dit…

"Des anti-Miller venant créer un débat ?"

A l'époque, je veux bien, mais maintenant ? Qui s'y risquerait ?
Critiquer plus ou moins violemment Miller pour ses travaux récent, là, d'accord. Idem pour du moins récent, comme DK2.
Critiquer Miller pour Sin City, les Martha Washington, pourquoi pas, ils partageaient déjà largement à l'époque.
Mais sur ses runs sur Daredevil ? Cela constitue la pierre angulaire de l'oeuvre de Frank Miller, peut-être sa plus belle oeuvre, donc je pense que personne aujourd'hui ne s'y risquerait ! C'est devenu un classique et il est très dur de s'attaquer aux classiques, surtout lorsqu'ils n'ont pas perdu, en 40 ans, de leur puissance...

Pa rapport à vous, j'ai eu la chance de démarrer Strange avec le 132, c'est à dire connaître DD avant Miller, (sous Infantino notamment) mais quand même avec Janson. On se passait les Strange sous le manteau (ou plutôt de cartable à cartable) dans mon collège, et on ne s'est jamais fait pincés. Et devant les profs de dessins, c'était motus aussi (pas assez ouverts : fallait voir déjà la production qu'ils nous demandaient...). Précautions maximales et couverture optimale des revues Lug (je te passe Strange, tu me passes Special Strange). 6ème, 5ème, 4ème... Lorsque Miller arriva, ce fut vite ébouriffant. Déjà que Tony Stark s'était remis à la bouteille... On planquait donc deux fois plus les Strange (et Elektra). Pas question de se faire pincer. On trouvait cela très fort, peut-être trop parfois (aux dessins, lorsque Janson pris vraiment la main, on nous fallut un certain temps d'adaptation par rapport au style de certaines de ses vignettes) par rapport au "confort" de nombres de séries de l'époque qui brossaient souvent les fanboys qu'on était dans le sens du poil. On était parfois pantois, parfois interloqués, mais on respectait ce boulot différent, puissant, bien qu'on le savait (déjà) saboté en VF par la censure.

Ah, ce temps béni... En aparté, un jour, dans ce collège, un carton éventré abandonné dans un coin (déménagement d'un des locataires permanents des locaux - genre un intendant -) me fit découvrir et ramener chez moi un trésor délaissé venant d'une autre ère : le Strange 68 (1975), avec des bandes du passé -> Iron Fist (issu de Marvel Premiere), Captain Marvel... Comme nos grands frères n'étaient pas dans ce genre de came, autant dire dire qu'on voyait peu ce genre de sainte relique. J'en ai fait rager et baver plus d'un avec ce numéro, surtout tiré d'un recoin de notre prison quotidienne.

Philippe Cordier a dit…

J'aime beaucoup ce genre d'anecdotes qui crée une sorte de communauté d'anciens lecteurs Lug. Sans avoir pu faire rager ou baver qui que ce soit j'ai moi-même bavé, ado, en découvrant deux vieux Strange dans une vieille bibliothèque chez une mamie, amie de la mienne, qui m'a autorisé à les prendre car « ça ne devait certainement plus intéresser son fils»

Anonyme a dit…

Oui, ce serait sympa de voir d'autres commentateurs qui ont eu la chance de connaître cette époque en parler aussi (mais du coup, ton sujet du jour s'en trouverait aussi détourné par la même occasion !).

Je peux te raconter une autre anecdote aussi, qui vient de me revenir en mémoire, de mes années collège. Je ne pense pas me répéter et je pense qu'elle pourrait t'intéresser vu le sujet (et je ne fais pas trop un aparté vu que l'auteur en question est mentionné dans ton article ;-).
En manque d'inspiration, j'ai adapté, pardon pompé, un jour une histoire du Spirit pour en faire une rédaction en cinquième. A la remise de la copie, j'ai eu (pardon, Will Eisner), s'est chopé un 17/20. J'étais content pour deux !
Je regrette de ne pas y avoir repensé en croisant Will Eisner des années plus tard. Je pense qu'il aurait bien rit à l'évocation de ce plagiat.

Unknown a dit…

Excellent! Il etait même bon en rédac Eisner!

Et tu ne détournes rien du tout car cette entrée lance aussi la "nostalgie des premières fois"/ Lug...

Johann a dit…

Merci pour ton article, comme d'hab. T'imagines pas comme j'étais content le jour où j'ai mis la main sur ton fanzine. Entre le moment où Yann Graf en avait parlé sur le forum de Mad Movies (et où j'ai de suite crevé d'envie de le lire) et celui où j'ai pu le lire, il s'est écoulé des années, c'était d'autant plus chouette de te croiser à Angoûleme encore des années après. Ca me fait toujours quelque chose de me rendre compte que j'ai pu discuter en ligne ou rencontrer parfois avec des années d'intervale des gens grâce à qui même indirectement j'ai fait mille découvertes quand j'étais plus jeune.

Unknown a dit…

Je me souviens également de cette période où lire des Strange, Titans... relevaient de la plus grande des hontes. Ma mère était toujours gênée de me voir acheter dans mon kiosque de quartier de telles lectures...

Je me suis aussi très inspiré (sourire) d'un comic pour une rédaction. Mais moi c'était "Dieu crée, l'homme détruit" qui m'avait valu un 17 sur 20.

Régulièrement, les sujets de nos comics de l'époque me marquaient profondément et m'inspiraient des thèmes que j'insérais dans mes rédactions. A tel point que, devant les thèmes traités, ma prof de français du collège croyait que je pompais l'ensemble de mes rédactions dans des livres "sérieux" et me faisait recommencer toutes les rédactions en classe. Au final, à la maison ou en classe, imprégné que j'étais par ces lectures honteuses j'avais toujours une très bonne note.

Je pense que l'on peut critiquer un artiste à n'importe quelle période de sa carrière. Pour exemple, dans un épisode de DD, on voit le Tireur sur une pleine page (sauf erreur) avec au sol une bouteille dans les dimensions m'avaient énormément surpris. Mais j'avais mis cela sur la volonté de Miller de traduire l’ébriété du personnage (de mémoire). Des années après, un entretien de Janson dans Scarce m'apprend qu'il n'y avait aucune volonté derrière cette erreur de proportion. Mais la "maladresse" de Miller avait constitué un heureux accident dans la perception de la scène. Finalement, avec Miller, même les erreurs donnent du sens à ses scènes.

Unknown a dit…

Et toujours cet inconnu, Lionel

Philippe Cordier a dit…

Encore un 17/20!! Les comics ont vraiment du bon

Je me souviens bien de cette itw de Klaus Janson aussi, et je crois qu'il disait que, du coup, Miller frimait après quant au message subliminal de cette bouteille, qui était une erreur à l'origine

Johann c'était un plaisir de papoter un moment avec toi à Angou également, et je me dis du coup en y repensant que ce zine sur DD a déjà 12 ans!! (13 en vo/ Back Issue) Si je trouvais d’autres docs (ou même sans?) je crois que le ressortir avec "juste" la partie Miller/KJ, et repro en pleines pages pourrait être sympa

Et à propos de KJ, 'tention, chut, à partir d'aujourd'hui il est censé lire nos commentaires :)

Plumoc a dit…

Il est certain que quand Miller a débarqué dans le paysage,beaucoup de professionnels ont dû comprendre que si une ou plusieurs portes s'ouvraient,créativement,plusieurs se fermaient, comme ringardisees,que ce soit concret ou pas, qui feraient qu'il deviendrait difficile pour eux d'exister aux yeux des editors.

Comme quand Kirby ou Kubert ont mis involontairement beaucoup de plus ou moins vétérans au chômage, avec leur nouvelle dynamique narrative (Kubert en a engagé certains comme prof dans son école ).

C'est encore arrivé avec la génération Image.Encore plus récemment,avec le style global si bien assimilé par les nouvelles générations de l'école latine en recherche de boulot à l'international, avec ,pour eux, un marché local en berne.

S' adapter ou mourir....

Au delà de la précarité, souvent assumée, une source de tension supplémentaire pour les artistes les plus fragiles.

Philippe Cordier a dit…

Peut être mais comme tu le dis, les sources (d’influences) sont assez nombreuses, et si tu prends le manga (non cité-Madureira...) Image, Kirby, Miller, le cartoon (Skotty Young), la latins, l'animé (cartoon, c'est un peu pareil) j'ai quand même l'impression qu'il est possible d'exister, sans forcément se renouveler sans cesse

Plumoc a dit…

Pour Image et le style global il s' agit surtout d'un effet de mode ponctuel,plus ou moins esthétique,donc moins pénalisant,encore que.... :Mais dans les cas des Kirby Kubert ou et surtout Miller ,on parle d'un veritable mieux disant narratif,avant tout,donc plus difficelement cernable et assimilable pour des auteurs déjà "construit" et charpentés.

Des avancées considérables avec ,pour les autres,un grand fossé à combler.

Une démarche, presque un arrachement, pas à la portée de tous comme l'ont prouvé tous ces artistes,pas forcément mauvais ,restés sur le carreaux au fil du temps dans l'histoire des comics.

Philippe Cordier a dit…

Encore que, comme tu dis, car quand on voir qu'on laissait entendre à Sal Buscema qu'il était fortementt conseillé d'encrer comem McFarlane...
Un Sal Buscema qui, justement, a bien du passer des années de vaches maigres, loin qu'il était de tous ces effets de modes

Anonyme a dit…

"Au delà de la précarité, souvent assumée, une source de tension supplémentaire pour les artistes les plus fragiles."

Tellement vrai...
Je souviens d'avoir lu un jour une interview d'Herb Trimpe qui parlait de ses 4 décennies chez Marvel et combien la situation avait changé tous les 10 ans, certes de par la pression exercée par les propriétaires successifs (la revente de Marvel à Cadence I. dans les 70's par exemple) mais aussi cette pression "artistique" que tu décris.
Déjà que le pauvre avait, disons... un style... particulier... il n'est guère étonnant que durant les 90's, déjà de moins en moins sollicité en tant qu'artiste "maison", il ait été contraint d'adopter un style à la Liefeld complètement foireux pour tenter de survivre (cf ses Fantastic Four Unlimited) ce qui échoua... puisqu'il finit par être viré. Avec le recul, je me dis que Sal Buscema a eu de la chance, dans ces années-là, d'être quelque part "reformaté" correctement, au bon moment, par Walter Simonson, ce qui lui aura permis de connaître une fin de carrière plus tranquille (et même de tenter l'exil stimulant vers DC, comme un Junior plus récemment ;).

"j'ai quand même l'impression qu'il est possible d'exister, sans forcément se renouveler sans cesse"
J'en suis sûr aussi, mais il y a quand même une part de chance dans tout cela. Etre quelque part au bon endroit au bon moment. Développer un style qui sort un peu de la masse, peut être pas radical, mais suffisamment accrocheur pour attirer, fidéliser des fans et devenir autoporteur quelque part. Un peu de notoriété qui peut te permettre d'exister... et peut-être longtemps (en écrivant çà, je pense à quelqu'un comme Tim Sale, qui s'est bien - et longtemps vendu - sur ses variations sur des personnages DC ou Marvel... et des couleurs ! Quelque part, est-ce qu'on s'en foutait pas un peu de l'histoire sur ces couleurs, on voulait juste voir Sale à l'oeuvre ?)

"'tention, chut, à partir d'aujourd'hui il est censé lire nos commentaires"
Bon, alors dans ce cas... Je lui souhaite de poursuivre avec autant d'enthousiasme sa longue et riche carrière. Au vu de cette entrée et des autres, on voit qu'il a accompagné toute notre vie de vieux lecteurs. Ce sera toujours un grand plaisir de le lire !

Philippe Cordier a dit…

ce que tu décris, sur "comment durer", en dehors de la chance bien sur, je trouve que Romita jr, qui le prouve par l'exemple, l'a résumé il y a déjà plus de 20 ans, en disant qu'il s'agissait du "syndrome Meryl Streep". Je paraphrase mais il disait, en substance, que c’était par moment à la mode, par moment non, mais toujours assez bien/solide pour intéresser des gens

Anonyme a dit…

Quand tu as la chance en plus comme JR JR d'être rapide (et je suppose en conséquence, probablement jugé fiable par les editors), ça doit aider, non ?
(Je ne sais pas pourquoi, mais là, en écrivant çà, j'ai une petite pensée pour Travis Charest :-)

Philippe Cordier a dit…

Oui mais regarde Sal Buscema, que l'on citait, au moins aussi rapide, il a moins su s'adapter, ou faire des choix plus stratégiques, même s'il a en effet eu la chance d'avoir Simonson sur son chemin

Unknown a dit…

Le meilleur moyen de durer finalement n'est ce pas d'avoir une narration "au top"? Ce qui est le cas de Romita Jr...

Herb Trimpe qui a permis le retour de BWS au comic avec Machine Man. La preuve que sa narration était plus que correcte pour permettre à un dessinateur de la trempe de BWS de retrouver les codes narratifs. A défaut d'avoir un dessin qui séduise le plus grand nombre...

J'ai l'impression aussi qu'avec les années 90 et la naissance d'Image et de ses retards de parution, la nécessité de sortir un comic en temps et en heure se faisait moindre, non? Et du coup, l'obligation pour les éditeurs d'avoir recours à des "artisans" de la BD se faisait moins pressante. Alors qu'à une époque, il fallait que les comics sortent impérativement. Et si pour cela, il fallait faire travailler des dessinateurs au trait moins aboutis, comme l'épisode concerné s'inscrivait dans un ensemble, la série. Cela importait peu. Et je pense que tous les artistes auxquels vous faites allusion peuvent dans une certaine mesure correspondre à cet état de fait.

Et pour doués que soient les Miller, Tim Sale et autres grands noms, l'industrie n'auraient jamais pu exister qu'avec eux.

Et si Kirby est aujourd'hui considéré comme le King, celui-ci a connu une période où son dessin -qu'il avait magnifiquement adapté aux contraintes de parution- comptait bon nombre de détracteurs à partir des années 70. Mais lui, il est vrai, a révolutionné le comic. Lionel

Anonyme a dit…

Pour revenir sur Buscema :

"Oui mais regarde Sal Buscema, que l'on citait, au moins aussi rapide, il a moins su s'adapter, ou faire des choix plus stratégiques, même s'il a en effet eu la chance d'avoir Simonson sur son chemin"

C'est vrai.
Peut-être une question de personnalité, d'époque, de circonstances.

JR JR a quand même commencé à la dure chez Marvel, je trouve, ou disons plutôt qu'il a commencé très bas dans l'échelle de la maison. Même avec quelque part des étincelles de talent dès le début (Iron Man), je pense qu'il a dû beaucoup trimer pour se développer, en arriver là où il en est arrivé (c'est en tout cas ce que je me dis de plus en plus, au fur et mesure que je lis tes entrées sur lui au fil du temps - ex : sa première époque X-Men), et donc c'est peut-être plus simple de se remettre en question quand il le faut, dans ces conditions. Plus jeune que Buscema, il a aussi vécu plus fortement les soubresauts de l'industrie du comic-book des 90's - début 00's.

Sal Buscema a quand même, je pense, connu plus vite, et vécu durablement une carrière plus tranquille. Regardons son cas : il est arrivé à la bonne époque chez Marvel (celle de la boîte jeune mais établie, qui ne demande qu’à poursuivre son élan) ; il a été violement fouetté par son frangin, mais, en contrepartie, celui-ci lui a ouvert de bonnes portes. Il a certes réussi dès les premières épreuves imposées (encrer son frère avec talent sur le Silver Surfer) puis se forger un profil de dessinateur rapide avec un niveau vendeur (je repense au courrier des lecteurs de Hulk dans les années 70, n'ayons pas peur des mots : ils l'adoraient). Prolifique et vendeur qu'il a été pendant 20 ans, quel a été du coup son seul vrai écueil dans sa carrière ? La révolution Image. Et là, alors qu'il a dépassé les 50 ans, arrive Simonson qui lui donne de bons conseils... Moins d’efforts, je te le dis.

"Le meilleur moyen de durer finalement n'est ce pas d'avoir une narration "au top"? Ce qui est le cas de Romita Jr..."
Tu mets le doigt dessus.

"Herb Trimpe qui a permis le retour de BWS au comic avec Machine Man. La preuve que sa narration était plus que correcte pour permettre à un dessinateur de la trempe de BWS de retrouver les codes narratifs. A défaut d'avoir un dessin qui séduise le plus grand nombre..."
Je suis d'accord. Je pense que Trimpe, sur le fond, avait effectivement du métier. Il était inconstant d'une case à l'autre dès les 70's, mais il avait du fond. Même sans parler de M.M., je crois me souvenir de bons breakdowns fait par ailleurs. En caricaturant, peut-être que Trimpe était un rejeton de Kirby qui n'a pas su dépasser le stade de la chenille, comme a su le faire brillamment BWS !

Anonyme a dit…

(interlude : j'imagine un papillon avec les couleurs caractéristiques de BWS)

Unknown a dit…

Belle image
Sinon Lionel oui c'est à compter de Image que les stars du dessin ont lancé une nouvelle "mode" : attendre longtemps pour sortir un mensuel n'est pas grave. C'est le "it was worth it" des ces créateurs contre ce que Byrne, appelle le "growing roses" Sans aller dans vers excès du Byrne je suis plus de son côté et je pense que l'industrie a commencé à accélerer son déclin quand il n'y a plus eu de régularité. pas que ça bien sur, mais à mon sens il aurait fallu qu'un mensuel sorte...tous les mois, sauf cas de force majeur évidemment, et qu'un auteur incapable de faire du mensul face des one shots ou des mini séries

Unknown a dit…

Tiens c'est le propio du blog le unknown maint'nant

Unknown a dit…

"En caricaturant, peut-être que Trimpe était un rejeton de Kirby qui n'a pas su dépasser le stade de la chenille, comme a su le faire brillamment BWS !" Belle image. Et comme pour beaucoup de dessinateurs de comics.

A choisir je préfère un dessinateur "limité" mais qui a à cœur de travailler la narration plutôt qu'un dessinateur avec le clinquant d'un Jim Lee mais qui ne se soucierait pas forcément de narration. Sans vouloir prétendre que Lee ne sait pas raconter les histoires. Mais je me souviens de ses Wildcats fait avec Choi(?) et ceux réalisés avec Claremont. Si les poses outrancières étaient toujours présentes, il me semble que la narration sous Claremont m'avait plus agréablement surpris. Lionel

Unknown a dit…

Il a besoin d'un scenariste et dans ce cas il est sous "cadre" et il sait raconter le Jim Lee, quand il s'en donne la peine
Phil, puisque blogger semble déconner