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mercredi 8 janvier 2020

The Hate-Trumper

 Stan Lee était un humaniste. Jack Kirby s'était battu pour la liberté. Le duo a fait de très jolies choses en terme d'appel à la tolérance, en sous texte de nombre de leurs comics.
The Hate-Monger personnifiait la haine, l'intolérance, sous des oripeaux KKK bien sur.
Lug avait repris cette couv
 Moi, c'est dans la vf de ce grand format que j'ai pu découvrir cette histoire, parmi d'autres qui me fascinèrent
 


Le message final, quant à l'identité du personnage, n'est pas des plus fins, mais l'essentiel n'est pas là. Ce qui compte fut la philosophie passée dans le comics
Sur le forum de John Byrne, il y a quelques temps, des fans se sont amusés à coller un texte récent; sans le retoucher, de Trump, sur celui du Hate-Monger.
Ca fonctionne horriblement bien
original/collage


 Ce qui nous renvoie au discours inaugural de cette sous merde de trump (je ne suis grossier que quand je n'ai pas de plan B au bon niveau) qui renvoyait à une partie du discours de...Bane!
 

23 commentaires:

Laurent Lefeuvre a dit…

Mince !
Je t'ai rarement lu aussi énervé !

Ton ordi t'a donné du fil à retordre ?

Tu veux nous en parler ?

=:o)


Blague à part.

C'est fou : je l'ai vue 1000 fois, la couv des FF avec le Hate-Monger, version US comme la VF version Lug. Et pourtant, je n'ai tout simplement JAMAIS fait le lien avec la couverture de Jean Frisano "Le Maître de la Haine", que j'ai pourtant dans ma bibliothèque depuis 25 ans.

J'ai tuojours un peu négligé les FF old school de Lee/Kirby (que je lisais distraitement) pour les X-Men plus en phase avec le kid des années 80/90 que j'étais.

Ce qui me rappelle qu'il y aura une expo Jean Frisano à Angoulême cette année.
Lien : https://www.bdangouleme.com/jean-frisano-tarzan-marvel-amerique-fantasmee

Philippe Cordier a dit…

même pas. C'est une entrée programmée d'avant ma bataille dinateur :)
Mais ce type est une telle...une telle...bref, je reste sidéré qu'un peuple démocratique puisse le choisir (même si je sais, les votes, grands électeurs tout ça) et surtout, qu'il s'apprête à le ré élire!!!

J'ai aussi préféré les mutants aux FF mais ceux de Kirby m'ont souvent fasciné, enfant/ado

Anonyme a dit…

Marrant, l'absence de Reed Richards sur la couverture du Marvel #1.
Mais pourquoi diable l'avait-il enlevé ?!?!
Je sais que la censure était TRES chatouilleuse à l'époque, mais là quand même...
Autocensure type #MeToo avant l'heure ? :-)

Par contre, je comprends que Jean Frisano ait enlevé Nick Fury sur la couverture de l'album FF.
Plus percutant comme cela : seuls les FF sont dans le faisceau.

Philippe Cordier a dit…

C'est vrai ça, pourquoi avoir enlevé ce Reed si classe visuellement?!

En tout cas du coup...victoire pour Frisano

Anonyme a dit…

Tiens, c'est quoi ce nouveau bandeau en tête de la page d'accueil "Le crépuscule des Dieux" signé Thierry Martin ?

Anonyme a dit…

Pardon, "Crépuscule des idoles", je voulais dire

Philippe Cordier a dit…

j'avais envie d'un peu de changement

Du Thierry, associé au bandeau titre vf de l'une de mes pleines pages/histoires préférées de Nocenti/Romita Jr/Williamson *

Il m'a semblé que ce sous titre collait assez à un ton global de ce blog, régulièrement (nos anciennes idoles années 80...) et que le bandeau n'avait plus à répéter à l'envie ce qui est assez évident pour qui passe un moment sur le blog (encrage, bd, comics...)

*Titre incidemment emprunté par Nocenti à un certain Friedrich N.

Plumoc a dit…

Trump,la synthèse personnifiée d'un monde aujourd'hui divisé entre les oppresseurs décomplexés et les pleurnichards - souvent les mêmes d'ailleurs.
Il rapporte au statut de gouvernant la violence sans état d'âme qui régit le monde des affaires quand il s'agit de gros sous.
En effet une caricature -probablement surjouée pour faire regarder ailleurs - véritable personnage de comics.La plus mauvaise idée est de le sous-estimer.



Mais restons optimiste:HA les couvertures aux couleurs saturées -harmonisation difficile - de Jean Frisano ! Ses plus belles,pour moi,ne concernaient pas le monde des super-héros.Je me souviens d'une pour Kazar et d'autres pour La Planète des Singes,magnifiques.

Il faudra que je me replonge la dedans.

Le frère de Frisano,Pierre,a fait aussi des trucs pas mal,en noir et blanc,avec une belle technique d'encrage à coups de hachures et traits croisés.Je me souviens là aussi d'un conte moyenâgeux en quelques planches,où il semblait avoir plus pris son temps.absolument superbe.
Un excellent coloriste aussi,à "l'espagnole " old school version "Seleciones Illustradas " de Josep Toutain.Je pense là à son Aïda.


On est loin de Trump.


Philippe Cordier a dit…

Frisano, je l'ai juste "effleuré", passant assez vite, ado, de lui à Mitton/Tota sur les couv
mais le bouquin Neofelis me l'a fait redécouvrir (même si son expo ne suffira pas à me faire aller à Angoulême)

Tu as raison sur les couv hors superhéros, moins "kitch" et souvent sublimes

Anonyme a dit…

Ben moi, à l’époque où je lisais Strange/Titans, je détestais les couvertures dessinées par Mitton et Tota et encore plus celles peintes par Frisano.
Dessinées dans un style différent, parfois imitant mes idoles de l’époque. Je me disais comment osent-ils remplacer l’original
Je me demandais quelle était la raison : manque de moyens pour utiliser les vraies couvertures, censure, tape à l’œil pour attirer le chaland…, je trouvais ça moche, déplacé, frustrant.
Pour moi, les couvertures font partie intégrante - en tous cas c’était le cas à l’époque – des histoires publiées.
Heureusement, à présent, dans les compiles, les couvertures d’origine sont intégrées.
Comment pourrait-on imaginer Hellboy, Ronin, DKR, DD par FM ou JRJR, DD Born Again, Batman Year one, …, amputés de leurs couvertures.
Ca continue encore un peu aujourd’hui : les couvertures des éditions Elektra ou DD 20 ans chez Panini sont une honte, tellement elles sont beurk !

Anonyme a dit…

La raison a été expliquée à de nombreuses reprises, c'est pour attenuer la violence des couvertures américaines que Lug a eu recours à des artistes français.Jean Frisano avait en charge les titres les plus importants comme Strange, les grands albums des FF ou Conan. Pendant de longues années il accompagne l'essentiel de titres que publie Lug à lui seul. En 1978 il est présent sur plus d'une dizaine de titres par mois. Le rythme est tel que même avec une aide plus importante de Mitton dans les années 80, il devient difficile pour lui de suivre. De plus d'autres changements vont avoir lieu, au milieu des années 80, les attentes des lecteurs commencent à évoluer. Principalement en raison d'une meilleure connaissance de ce qui se faisait en VO. L'impact de la censure devient insupportable, la volonté de voir des couvertures américaines devient aussi une exigence. C'est pourquoi à la mort de Frisano, quand le jeune Tota réalise quelques couvertures, son travail est très mal accueilli par une partie du public.Tota était certes encore hésitant dans son art (Lug publia des commentaires à ce sujet) mais c'est aussi le rejet de voir disparaître les couvertures américaines qui suscite la critique des lecteurs. Frisano de son côté en plus de 16 ans de courrier des lecteurs n'a eu droit qu'à deux ou trois lettres de reproches et encore les lecteurs se trompent car c'est plutôt Lug qu'il fallait blâmer en raison des consignes étranges que cet éditeur donnait aux artistes français. Vous en avez un bel exemple ici puisque Frisano efface Nick Fury à la demande de Lug qui veut que l'on concentre toute l'attention sur les FF.
Il devait aussi reproduire les personnages de face, en pied, en groupe, etc. On frise le ridicule lorsqu'un jour Lug demanda à Frisano de mettre le nom du personnage sur le costume ! On pourra excuser cependant l'éditeur en se disant qu'au départ ces héros étant inconnus du public français il fallait donc les mettre en valeur et les rendre reconnaissable le plus souvent possible.Qui en France connaissait Spider-Man ou Conan au début des années 70 ? Du coup en réalisant des peintures non seulement Frisano aura poussé ces magazines vers un niveau artistique nettement plus admirable qu'en réalisant de simples couvertures à l'encre de chine comme ses confrères américains mais il aura aussi assuré la connaissance d'un univers qui allait connaître le succès qu'on lui connaît aujourd'hui. Et tout ceci avec une discrétion et une modestie qui mérite le plus grand respect vu le rôle ingrat qui était le sien puisqu'au fond tout ceci servait la cause des auteurs américains dont il popularisait le travail alors que lui devait rester dans l'anonymat !
Philippe Fadde

Anonyme a dit…

Poum, dans ma gueule !

Anonyme a dit…

Pas du tout cher anonyme. C'est juste un éclairage sur l'envers du décor et une petite remise en perspective d'une époque. Ce n'est pas évident à percevoir si on ne dispose pas des éléments de connaissance du contexte ou des témoignages des acteurs de la période. Du reste je comprends parfaitement que l'on puisse penser comme vous, c'est légitime car il est toujours regretable de voir disparaître le travail des auteurs. On peut du moins se dire qu'ils n'ont pas été totalement trahi vu la qualité du boulot que faisait Frisano et dans les circonstances dans lesquelles il devait le faire ! Aujourd'hui avec le recul, je le trouve même complétement inconscient d'avoir choisi de faire ce travail à la gouache. Contrairement à la peinture à l'huile il s'est placé dans une perspective plus difficile puisque la gouache ne donne quasiment pas droit à l'erreur. Mais comme c'était un peintre dans l'âme il ne pouvait renoncer à la peinture. Du coup le choix de la gouache lui permettait de rester sur la peinture tout en allant plus vite qu'avec la peinture à l'huile trop longue à sécher. Faites compte maintenant de tout ceci : un éditeur qui ne lui laisse que peu de liberté (sauf au tout début),un univers inconnu et qui ne cesse de grandir et qui repose sur ses épaules, une absence de documentation (pas d'internet, pas d'encyclopédie de Marvel de A à Z, etc), un boulot énorme à abattre chaque mois, et un travail qui en plus passe par une exigence picturale poussée ! On peut se dire qu'au contraire on a eu bien de la chance d'avoir ces couvertures.
Philippe Fadde

Philippe Cordier a dit…

Merci Philippe (j'adore cette phrase) Je suis donc arrivé un peu tard pour les couv peintes de la grande période,mais certaines me marquent au fer rouge, ne serait ce que celles du special strange découvert en premier (35) et je ne souviens que d'une vraie "erreur" :special strange 30 avec la scène dans le reflet non "inversée"
Je comprends la position de notre anonyme car je pense aussi aujourd'hui qu'un artiste doit être celui qui réalise les pages intérieures et la couv
Mais en dehors des contraintes évoquées de l'époque, j'étais fasciné par l'idée que la France faisait de superbes couv que je voyais comme des hommages aux ricains, et comme en + j'ai très vite recherché les vo j'avais à la fois le plaisir de découvrir les vrais couv ET celui d'en avoir rien que pour nous les français, et de belles (Pour Mitton la nostalgie joue un peu mais celles de Tota était à mes yeux extraordinaires)

Anonyme a dit…

J'ai eu la chance de commencer à lire du Lug vers 1978-79, donc pour moi, les couvertures de Jean Frisano, c'est une part d'enfance.

Et il améliorait souvent des covers US très bof bof avec peu de choses...
Je ne vous fais pas de dessin : un exemple (du Golden pourtant) :
https://cafart.r.worldssl.net/images/Category_3563/subcat_41381/aaaRomcvoer10.jpg
https://www.bedetheque.com/media/Couvertures/Couv_13081.jpg

J'irai donc à Angoulême avec plaisir.

Philippe Cordier a dit…

moi je l'aime bien celle de Golden, mais Frisano reste Frisano, et il en fait tout autre chose, de très beau
C'est la madeleine d'un grand nombre d'entre nous

Anonyme a dit…

Et bien voilà, une parfaite illustration de ce qui me déplaisait dans les couvertures de Strange réinterprétées. Je trouve la couverture de Golden extraordinaire : une composition, un équilibre et un dynamisme parfait. Deux lignes de force qui s'opposent, les avions attaquants volant de gauche à droite vers le haut, l'avion de gauche en bas, ayant largué ses roquettes qui filent vers le personnage central, qui a stoppé le chasseur volant dans l'autre sens. Belle opposition, percutante !
Dans la version de la couverture de Strange, l'équilibre et le dynamisme sont altérés, l'avion à gauche brise la ligne de force en ayant changé de trajectoire, les roquettes ont disparu.
La représentation, pseudo réaliste, fait ressembler les jets à des jouets, les traits blancs pour représenter la vitesse et le déplacement dans l'air figent l'ensemble.
Désolé, j'ai également connu Strange dans les années 70, mais je n'aime pas.
Mais je comprends que le contexte de l'époque imposait cette approche et je suis très respectueux de l'énorme travail fait à l'époque par les illustrateurs missionnés par Lug...

Anonyme a dit…

Et bien voilà, moi au contraire, je trouve cette couverture de Golden pas terrible, car pas assez bossée dans l'idée, dans sa prélim...

Des remarques en vrac :
- Je compends bien que la compo générale tente de jouer sur un équilibre de lignes penchées à droit et à gauche qui se rencontrent.
- ...sauf que la perspective de l'avion lanceur de missible ne me semble pas coller du tout pour la pertinence de la scène, et surtout, de plus, pour le missile placé à la gauche de la couverture. Golden semble avoir manqué de place sur la gauche pour décaler son avion pour provoquer un réel effet dramatique avec le lancer de missiles, alors du coup, c'est bancal ! (dans la pratique, on voit bien que les missiles ne toucheront jamais la cible du premier coup et qu'ils vont devoir cavaler ensuite à 180° :*).
- là, pour le coup, ce sont les missiles qui me semblent être dessinés comme des jouets.
- comme la compo ne marche pas totalement, on se peut se demander si le grand blanc au-dessus du Capitole n'en devient pas presque, du coup, de l'espace gâché pour imaginer la compo autrement (le Capitole penché dans l'autre sens ?)
- aucun effet de puissance de la destruction menée par Rom, furieusement statique au milieu des lignes de vitesses des missiles et des réacteurs des F-15.
- J'aurai pu tolérer cette compo si c'était en quelque sorte une "photo" prise "de loin" par un autre F-15 et que cela se verrait incidemment sur le dessin (plus de ligne de vitesse du tout pour les missiles, plus d'échapements de réacteurs clairement dessinés, bordure type cliché militaire développé, avec des mentions ou des annotations).

Avec le dessin de Frisano, on simplifie le tout et on parle un langage plus simple qui s'adresse directement aux sensations.
On vire les missiles.
Le plan est rapproché.
Les lignes de vitesse sont là pour tout le monde et on sent l'effet destructeur de Rom, grâce à la grosse astuce que je me contentait de suggérer... En effet, ce ne sont pas les jets qui sont des jouets (regarder la taille du pilote !). C'est juste ROM qui mesure bon poids 12, 13 mêtres !!! (au lieu des 2,15 m dans le comic !!!). Et du coup, autant dire qu'il pèse ici, le bestiau !!!

Au final, un dessin plus simple qui pête.
C'est peut-être plus enfantin, plus bourrin, mais ca marche beaucoup mieux qu'un dessin original qui n'atteint pas, selon moi, son objectif. golden a fait souvent beaucoup mieux !

Lancez les tomates ! :-)



Philippe Cordier a dit…

pas de tomates, ils sont assez éloignés, euphémisme, l'un de l'autre, pour qu'on puisse piocher du + ou du - à l'envie chez l'un ou l'autre

Anonyme a dit…

Vu l'expo Frisano aujourd'hui a Angouleme : du tres beau boulot. Variee, exhaustive et les peintures etaient bien mises en couleur par l'eclairage. La presence et la disponibilite des force vive derriere l'expo etait d'un apport precieux sur place.

Idem pour l'expo Wood. Magnifique. Comme d'hab, du tres beau travail de Fred Manzano et sa presence sur place etait la-aussi d'un apport precieux.

Philippe Cordier a dit…

si j'y'étais allé cette année c'est plus Wood qui m'aurait tenté que celle d'un Frisano que je lie surtout à de la nostalgie, même si j'aurais aimé voir "mes couv" d'enfance

Anonyme a dit…

On ne peut pas tout faire hélas, et d'autres fois il faut pouvoir se déplacer...
J'avais loupé en son temps l'expo sur Kirby pour la première raison, et je m'en suis mordu les doigts.
Et je ne parle même pas de celle sur Ditko à Palma de Majorque pour la deuxième raison...

Philippe Cordier a dit…

moi c'est celle de Morris et celle de Watterson que je regrette
Heureusement que j'ai pu voir celle sur Eisner