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lundi 17 juin 2019

Pacheco, à reculons

 A reculons, parce que je repars vers ses débuts.
Je n'ai pas lu de comics dessiné par Carlos Pacheco depuis longtemps.
Voir sur le net des bouts de son récent Captain Marvel m'a un peu fait grincer des dents.
Pas moche à proprement parler, mais si loin de ce qu'il fut dans mon esprit
 Je pense à peu de choses près la même chose de ses crayonnés
Pros, nets, reconnaissables, mais froids , sans profondeur ni attrait à mes yeux
 Je remonte le temps, sur une période encore assez récente, avec déjà un trait qui me plaisait moins qu'avant mais dont j'appréciais le contraste avec un Klaus Janson qui, bien que tout en retenue, se voit dans les détails
 
  Tandis que, sur une période similaire, Miki ne lui convenait pas vraiment
 Je remonte bien plus, période bénie du duo formé avec Jesus Merino
Un Avengers Forever très beau mais totalement illisible pour un non fan des perso comme moi
 Son œuvre maitresse, splendide, Arrowsmith, qu'il va reprendre semble t il
 Mon chouchou : son taff, trop court, sur les FF
 Ma découverte de Pacheco chez Marvel : les X-Men. Un dessin un peu forcé, un encrage assez mauvais de Thibert, mais une bonne pêche 
Voici son 1er épisode
 et une couv variant sur laquelle il rend hommage au Dark Knight returns
 Ce qu'il avait déjà fait, avant sa consécration, quand il émergeait en dessinant des couv des versions espagnoles de Marvel (le Lug hispanique)
Ce numéro, je suis ravi de l'avoir acheté en Espagne à l'époque
 période de son art book espagnol, quasi introuvable sur lequel je m'étais rué en le voyant à Barcelone je crois. Blindé de travaux de jeunesse, de ses 1ers Marvel, de crayonnés...sous la pire couv au monde imaginable pour ce genre d'ouvrage
 
 Pour finir, ce qui est probablement ma 2nde rencontre avec son boulot, en même temps que la couv de La Patrulla X : un poster dans le numéro traduisant le mariage de Peter et MJ

18 commentaires:

Laurent SIEURAC a dit…

Ma première exposition à son trait a été la mini série Bishop avec l'encrage de Cam Smith, un autre encreur qui lui allait très bien.
Il est en effet, à son apogée avec Merino sur Arrowsmith les FF et depuis ce n'est plus vraiment cela et c'est vraiment dommage d'autant que j'ai l'impression qu'on lui demande du format 16/9 alors qu'il est clairement bien plus à son aise sur un découpage plus serré, en cases verticales ou sa maitrise des coprs en action fait vraiment merveille. C'est dommage d'ailleurs qu'on ne lui ai jamais proposé Daredevil où il pourrait faire des merveille.
Comme beaucoup, j'attends de voir ce qu'il va pouvoir nous faire sur ArrowSmith dont il a teaser un dessin dernièrement avec autant d'enthousiasme que de craintes...

Philippe Cordier a dit…

C'est vrai que Cam Smith lui allait plutôt bien
Ce gâchis, que tu évoques avec plus de technique, est encore "pire" que celui dont on parlait avec Alan Davis, ou en tout cas différent, car tu as raison, là on dirait qu'il est bridé. Volontairement ou pas?
Lui aussi en a probablement sous le pied, très clairement, pis il n'est pas vieux

Philippe Cordier a dit…

pour moi le Superman était quand même déjà en dessous, et que dire des rares Green Lantern, je crois, qui ont suivi
Je pense à un "bridage" lié à l'attente de Marvel, et/ou des scénaristes
Le 16/9 qu'évoque Laurent, le découpage attendu ces jours, semble t il, plutôt que de laisser les dessinateurs découper...
Mais je me plante peut être, si ça se trouve il a juste évolué et son évolution ne m'intéresse pas

Frédéric Steinmetz a dit…

Je pense que l'évolution de son style, et surtout de sa narration est liée à son retour chez Marvel sur les Ultimates. Déjà, Millar écrit pour du storyboard en gros, et je pense que son style devait un peu rappeler celui de Hutch, ou du moins avoir un style plus "réaliste". Je connais très mal sa période DC, mais j'ai eu l'impression d'un passage à vide avant son retour chez Marvel. Je me dis que le succès de Hutch ou de gars comme Greg Land ont dû questionner Pacheco sur son style et ce que recherchait le public. Bon, là c'est purement de la spéculation, mais son évolution ne vient pas seulement de l'absence de Merino. Ça m'a l'air plus profond

Philippe Cordier a dit…

Hutch, Ou Starsky?
Je pense que c’est un tout, la séparation avec son Paul Neary sans trouver son Mark Farmer, plus l'effet cinémascope que tu cites, et qui recoupe le 16/9 de Laurent

Frédéric Steinmetz a dit…

Il fallait lire Hitch. Et comme Laurent, j'ai découvert Pacheco sur la mini Bishop, avec Cam Smith. Il y avait un dynamisme et un goût pour les corps en action et une narration souvent verticale qui en faisait un dessinateur dont on reconnaissait immédiatement le style et qui était source d'inspiration :Larroca ou les débuts de Pascual Ferry montrent qu'il y avait semble-t-il une "école espagnole" qui faisait sensation.

Philippe Cordier a dit…

mais pas aussi durablement que les Philippins d'un autre temps
Car pour un Marcos Martin, combien de Larroca?
Il y avait Javier Pulido aussi, mais est il resté?

Philippe Cordier a dit…

Alors GL s'explique du coup
Faudra que je regarde à nouveau les Superman car dans mon esprit le trait de Pacheco devenait déjà un peu raide

Tu parles d'un Miller à qui tout fut permis car personne n'avait rien à faire de DD à l'époque, en chute libre côté lectorat
Il avait les coudées franches
Là on parle d'un Millar qui, en effet, sur Ultimate à imposé un mode de narration pour les Avengers and Co

Anonyme a dit…

Je ne sais pas s'il existe une "école espagnole", mais il est certain que les espagnols sont plus que jamais bien implantés aujourd'hui dans l'univers du comic-book.

Pour s'en assurer, jetez un oeil rien qu'à cette page : si vous lisez du DC (mais pas que) vous en connaissez forcément plusieurs !

https://www.spanishinq.com/artists

Philippe Cordier a dit…

comme je suis largué!!! je crois connaitre 4 noms :(

Anonyme a dit…

On en est tous là à un moment ou un autre... (les choses bougent vite dans l'univers du comic-book !)

Et en élargissant le spectre, on en trouve d'autre bien visibles. Exemple avec les nationaux de la conv de Barcelone : https://www.comic-barcelona.com/es/invitados.cfm/categ/31680/autores-nacionales.htm
On voit encore apparaître des jeunes noms connus qui naviguent en eaux US -> un exemple pris rapidement au hasard : Mikel Janín (qui bosse sur Batman). J'ai lu ses numéros récents (storyline du mariage de Batman)





Philippe Cordier a dit…

Intéressant de voir que ce Janin parait assez loin de l'idée que l'on se fait de l'école espagnole
On a presque du Bolland ici
https://www.comicartfans.com/GalleryPiece.asp?Piece=1477419

Plumoc a dit…

Ce qui est étonnant au delà de son dessin récent insipide et sans âme, ce sont les nombreuses disproportions.

Que lui ait-il arrivé?

Philippe Cordier a dit…

Je vois de l'informatique, mais est ce une explication/maladresse...ne connaissant pas son boulot je l'ignore, mais mon rapide coup d'oeil m'a fait voir qques pages élégantes, et du bien moche

Plumoc a dit…

A-t-il encore la foi,l'envie?

De plus cette dégringolade ,pour quelqu'un encore jeune comme tu le dis,ressemble, question nombreuses disproportions peu en acccord avec le niveau du bonhomme, à un problème de vue mal corrigé,puisqu'il semble ne pas s' en rendre compte malgré le côté criard . Est-ce possible?

Par ailleurs,Pacheco à été très bon assez vite dans son évolution,pour se maintenir un certain temps avant de doucement dégringoler ,jusqu'à un niveau assez inquiétant.Aujourd'hui.
En cela il me rapelle Jim Lee.Assez commun au départ, très vite impressionnant, puis grosse dégringolade -fin X-men début Image - lent retour vers un mieux,juqu'à Batman etc.... et une belle résurrection au final!Mais......plus jamais aussi excitant que lors de son explosion! Voire même parfois assez chiant.


Peut-on s' attendre au même parcours pour Pacheco?Celui de certains surdoués précoces, qui s' usent et régressent aussi précossement,dans une espèce de logique créative qui les fait vite tourner en rond.


Je me souviens aussi vaguement d'un entretien de Pacheco ou il se disait finalement satisfait de sa séparation d'avec Merino,pour enfin être à 100% lui-même et éventuellement expérimenter.

Pas vraiment une réussite.

Philippe Cordier a dit…

Moi je parlais de ce Janin!!
Mais ton avis ce tient sur Pacheco, même si un peu sévère

je pense que, toute proportions gardées, la combo Pacheco/Merino a connu un destin similaire à celle, légendaire, de Miller/Janson : le 1er ne veut pas être toujours perçu sous le vernis du second, et le second veut dessiner par lui même

Davis/Farmer aurait pu connaitre le même funeste sort, sauf qu'il semblerait que la seule velléité de Farmer était d'écrire, pas de dessiner, ce qu'il a pu faire

Plumoc a dit…

Sévère - déçu? - mais avec l'espoir d'un retour comme le suggère ma comparaison avec le parcours de Jim Lee:-)

Anonyme a dit…

"Davis/Farmer aurait pu connaitre le même funeste sort, sauf qu'il semblerait que la seule velléité de Farmer était d'écrire, pas de dessiner, ce qu'il a pu faire"

"Superboy's Legion" semble effectivement avoir suffit à son bonheur... Il y a été en haut de l'affiche à cette occasion. Cela lui tenait à coeur, et il est aujourd'hui content de le dédicasser souvent aux fans en convs ("Cette MS est aussi remarquable pour son auteur", dit-il alors en rigolant), tout en avouant aussi qu'il lui serait compliqué de se refrotter à l'exercice. Parti d'une idée qu'il le motivait et (bien, je trouve) arrivé au bout de la tâche, je pense qu'il a mesuré à cette occasion que le métier de scénariste a ses difficultés.