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mardi 16 mai 2023

En attendant Silvestri

 

Au numéro 211, il y a plus de 35 ans, John Romita jr quittait les X-Men (premier passage)

Jusqu'au 220 Marvel chercha un remplaçant et fit appel à des artistes de passages

Mais quels fill in de luxe!!!

Sur le 211 John crayonne, voire découpe, et Blevins termine



un bijou déjà évoqué

Avant Farmer Paul Neary fut un excellent encreur d'Alan Davis (et aussi dessinateur bien sur)



Encré par Wiacek Barry W Smith ne rend pas ici son meilleur travail mais ce fill in est bien cool quand même


Green n'est pas l'encreur le plus adapté à Davis, ils sont "ronds" tous les deux mais Green a tendance à ne pas terminer ses traits, à laisser des vides qui ne collent pas merveilleusement au crayonné (et là en plus la version numérique a des traits bouffés)


Sous du chouette BWS je ne suis asa fan d'un Guice raide avec un Green pas hyper adapté non plus


Leilaloha lui convient mieux (sous couv Simonson/wiacek)


Silvestri arrive!!! Mais c'est presque un faux départ et le lecteur se dit que c'est un fill in (superbe de plus)



puisque au suivant on retrouve le magnifique duo Blevins/Green


Au 220 c'est parti, Silvestri prend officiellement le titre, et ce run sera extra, avec des périodes plus que mémorables



17 commentaires:

L'Anonyme a dit…

Merci encore une fois pour cette copieuse entrée, qui me rappelle combien j'avais trouvé bizarre cet entre-deux à l'époque, en VF, avec cette valse de dessinateurs et encreurs.

J'ai acheté nombre de ces numéros là en VO autrefois, parfois juste pour les couvs de BWS.
D'ailleurs, il me semble me souvenir qu'Art Adams avait été déçu, lorsqu'il sut que BWS allait l'encrer sur la couverture du #214, de ne pas avoir fourni selon lui un travail au crayon suffisamment inspiré pour recevoir les encres du maître.

Je me souviens avoir été agréablement surpris par la combo Guice/Leialoha, notamment sur les planches d'introduction du #217, comme la splash que tu montres. On ne les a pas souvent collaborer ensemble et c'est bien dommage.


Laurent Lefeuvre a dit…

Comme "@nonyme" : Je rachète, à l'occasion, et quand les prix sont décents, les singles issues de cette période, et plus particulièrement celles avec les couvs par Barry Smith.

J'aime vraiment cette période, qui donnera aussi un des tous meilleurs, si ce n'est LE meilleur épisode des X-Men (même s'il n'en est pas du tout représentatif) : Ororo en Afrique "Lifedeath II" par Claremont et Barry W. Smith.

Une sorte de modèle indépassé, et donc le discours écolo/politique éclaire non seulement le destin d'Ororo (se défaire de la Déesse pour devenir plus, une femme, sans pouvoirs, mais LIBRE), mais aussi les rapports Nord-Sud en entier, et le monde au bord du précipice (questions de la place de l'humanité dans le vivant, les limites du productivisme...

C'était dans Spécial Strange 52, et pour moi, mmine de rien, c'est un sommet de la bande dessinée, au même titre que Born Again et Dark Knight (oui, rien que ça !).

L'Anonyme a dit…

En parfait accord avec toi, Laurent sur l'importance des Lifedeath (y compris "Adastra in Africa", qui aura permis à BWS d'aller jusqu'au bout de son projet).

Ah, d'ailleurs, tiens, il serait bien qu'Opus III sorte un jour... A défaut de dessiner à nouveau un comic-book un jour, voilà un autre volume de BWS qu'on serait nombreux à être enchantés de découvrir. Je suis certain que BWS aurait suffisamment de matériel encore en stock à montrer.

Philippe Cordier a dit…

qu'est ce qu'il était beau ce "one shot" Ororo oui

Comme Anonyme j'étais un peu étonné (plus que déçu) par la valse des dessinateurs quand j'achetais Special Strange, mai sen même temps ça m'intéressait
La claque quand Silvestri est arrivée, et c'est avec ce run, un poil après ses début, que j'ai suivi la vo avec assiduité, au niveau de ce que je considère comme son pinacle mutants, "fall of the mutants" qu'il faudra que je survole ici un jour aussi

Philippe Cordier a dit…

j'ai raté Adastra et les Opus
je me rattrape partiellement en ayant souscrit au très chouette récent projet Ulule de Komics Initiative, avec du beau BWS

L'Anonyme a dit…

Ah, Komics Initiative veut publier le Storyteller de BWS publié en son temps chez Dark Horse ???
Voilà une très bonne idée !
Du coup, ce sont les recueils ultérieurs de Fantagraphics qu'ils vont utiliser ?
Car BWS avait tout laissé en plan ou presque, à l'époque, suite à ses désaccords avec DH, et du coup, les #10 et #11 qui n'avaient pas été publiés, l'ont été ensuite dans les recueils.
Dans mon souvenir, c'est plus que light sur la fin en terme de contenu de planche et de scénar, mais si les lecteurs français pouvaient tout voir quand même, ce serait top.

En aparté, ceci me fait penser que je n'ai pas tous les 9 numéros originaux de cette série...
Et, pire, j'ai plusieurs numéros en double, dont les premiers, mais impossible de savoir depuis plusieurs années où sont ces doubles dans mon capharnaüm, pourtant bien organisé (on dira que c'est l'exception qui confirme la règle).

Philippe Cordier a dit…

la campagne qui vient de se terminer était pour Young Gods et Freebooters

Hâte de les lire

Mickaël Géreaume a dit…

Oui, il s'agit bien des versions Fantagraphics, accompagnés de "plus" éditoriaux dont une savante réflexion de Marc Duveau sur BWS d'une (facile) dizaine de pages. Nous aurons donc Young Gods et Freebooters. Paradoxman (la 3e série issue de Storytellers) n'est pas reprise car BWS ne veut pas, tout simplement. D'une il n'a jamais complété son récit et n'en a plus envie.

Adastra reprend le personnage que l'on découvre dans Young Gods dans un court récit n&b, très beau mais assez léger niveau histoire. Il sortira chez un autre éditeur au mieux d'ici fin d'année.

L'Anonyme a dit…

Je n'arrive pas à trouver une explication pourquoi la troisième série de Storyteller ("The Paradoxman") a été ouvertement écartée par Komics Initiative...
Taille du volume final ?
Une autre raison non dévoilée ?
C'est bien dommage car si je me souviens bien (mais c'est lointain, il faudrait que je me replonge dedans), c'était la plus barrée des trois.

L'Anonyme a dit…

Quand la réponse arrive plus vite que j'ai le temps de poser la question...
Merci Mickaël. Ca, c'est ce qu'on appelle être efficace. :-D

Laurent Lefeuvre a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Philippe Cordier a dit…

Hé salut Micka, cool de te croiser ici : )

Gilles a dit…

Période assez fascinante pour les X-Men, et c'est aussi en quelque sorte la fin d'une époque. L'équipe ne sera plus jamais la même après cela, avec l'intégration de plusieurs nouveaux personnages et le départ de certains membres d'origine. Il faudrait que je relise tout ça, mais il me reste l'impression d'une intrigue au long cours (au point de se disperser parfois, voire de se perdre, la faute à l'éditorial peut-être et aux multiples séries annexes). Un grand soin apporté à l'écriture des relations entre les personnages. Et aussi un étonnement avec le traitement de certains (les Maraudeurs sont assez peu intéressants finalement, alors que les antagonistes du n°215 sont plus complexes).
Graphiquement, ces fill-ins étaient un vrai festival. Je me souviens avoir été assez déçu à l'époque par le n°211, ni tout à fait Romita (dont j'apprécie toujours autant le run), ni vraiment Blevins. Ce qui était censé marquer un moment important dans l'histoire des X-Men a finalement moins imprimé les mémoires que les numéros suivants (ceux de BWS particulièrement, mais aussi pour moi ceux d'Alan Davis qui était alors en pleine ascension).

Laurent Lefeuvre a dit…

Gilles a tout dit !

Avec le recul, c'est un sentiment de mélancolie, souvenir de l'équipe qui a été, ne sera plus, et de son entrée dans une sorte d'âge adulte : Les habits colorés de l'équipe, très disco, de l'époque Cockrum/Byrne sont derrière. Place aux habits plus "réalistes" (habits Fitness Véronique et Davina, vestes, ou punk pour tornade).

C'est l'adieu à l'enfance. Les persos vieillissent, surtout Logan, et le passage du temps se ressent.

Si la série avait continué sur cette voie, la mort en aurait été la suite logique.

De ce point de vue, l'arrivée plus "pop" de Silvestri, annonce un retour en arrière avec l'approche très nostalgique qui caractérise l'explosion de Jim Lee (retour aux fondamentaux : costumes colorés, lieux emblématiques : Terre Sauvage, Magnéto méchant en costume rouge, Garde Impériale, et même les costumes de la toute première équipe, jaune et bleu, font un bref retour avant X-Men 1, et le départ de Claremont - on ne se demande plus pourquoi !).

Le miracle d'écriture exigeante (textes ET dessins) et de succès planétaire aura duré ce que ses artisans auront pu réussir à tenir.

RIP.

Philippe Cordier a dit…

Oui l'arrivée de Silvestri fut une sorte de cure de rajeunissement, il alliait fluidité légereté et dynamisme, un régal
Pour moi Lee était un peu trop "violent", grimaçant, je lui préferais largement les meilleurs épisodes de Silvestri même si les scenar et l'action étaient bien avec Lee

Fred2 a dit…

Claremont remodèle courageusement l’équipe Xmen en écartant deux personnages importants (pour créer la miraculeuse série Xcalibur) et intègre des seconds couteaux (Longshot, Dazzler, Psylocke
Et Havok). Uncanny Xmen est revitalisé et on rentre dans l’ère Dark And gritty. L’arrivée aux crayons de Silvestri coïncide avec une inspiration retrouvée de Claremont. Les bons moments ne manquent pas: en désordre, Nemrod les Broods, Inferno. Les Reavers. Genosha. Fall of the mutants.

Philippe Cordier a dit…

je suis d'accord avec tout ce que tu indiques là
la nostalgie joue, avec mon attaque des singles us pour Fall of the mutants, mais objectivement et à la relecture c'était exceptionnel