Cet album, signé Jean Marc Rochette, co scénarisé avec Olivier Bocquet, vient d'avoir un prix, amplement mérite à St Malo/ Quai des Bulles
Je l'ai lu il y a quelques mois, sur les conseils très avisés de Franck Biancarelli.
Je reconnais que sans lui je serais passé à côté car, à ce jour, le travail de cet auteur ne m' a jamais interpellé, et les bouquins sur la montagne ne m'attirent pas.
Ce massif des écrins permet à Rochette (et son co scénariste) de nous raconter sa propre vie, sans démêler facilement le vrai du faux pour le lecteur bien sur, de jeune homme fasciné par le grimpe.
Une excellente lecture!
Le propos est rude, clair et net comme son sujet, sans gras, sans rien à jeter
Le dessin est à l'avenant, il va à l'essentiel, aidé par une mise en couleur d'une terrible efficacité
Je ne suis pas un adepte de le grimpette.
Mon unique expérience, même si marquante, date du début des années 90 lorsque j'ai fait le Mont Blanc du Tacul (l'un des sommets du massif, 4248m s'il vous plait quand même). Il s'agissait d'accompagner mon père pour un entrainement au "vrai Mt Blanc".
Et bien figurez vous que j'ai retrouvé des sensations, des impressions/souvenirs de couleurs, de ressentis, comme sur cette page et la marche de nuit
Le n et b de Rochette ne paie pas de mine. Il fait le boulot, sans frimer. La sobre et parfaite mise en couleur termine l'ensemble
Je ne sais plus où j'ai trouvé ces docs car j'ai pas mal cherché sur le net, mais voici un crayonné, la mise en couleur sur bleus et la version finale, magnifique
Avec ce livre, Rochette fait partie de ceux qui parviennent à donner le sentiment au lecteur de vivre ou revivre des sensations qui n'appartiennent qu'au réel. On reste partagé entre la frustration d'être, forcément, en deçà de cette réalité, mais ravi d'en percevoir une petit bout, et plein d'estime pour cet auteur.
8 commentaires:
Il me semblait que tu avais déjà évoqué ce bouquin... Comme quoi...
La période des fêtes (et des cadeaux) sera peut-être propice à ce que je me laisse tenter, car ce n'est pas le style de BD que j'achèterais naturellement. Merci pour ce bel enthousiasme !
il y a tellement de sorties bd, tellement...que sortir de sa "zone de confort" n'est pas évident,
alors quand l'occasion se présente...
argh, les lettres qui m'éloignent (sf) Mais Rochette + tes conseils, donc hop, je mets dans un coin de ma tête sur "à l’occasion, à acheter"
Hé allez ! Tout est toujours de ma faute..
(Je me demande si je ne l' ai pas déjà faite, celle-là).
ou bien, autre hypothèse, mais j'en tremble...tu serais l'alpha et l'omega d'un certain bon goût
?
En tout cas c' est une hypothèse à laquelle tu es arrivé seul.
ta capacité de suggestion Franck, ne la sous estime pas
Bonjour,
je me souvenais vaguement avoir lu cet article, et du coup je suis de retour pour le relire après avoir lu la BD. Comme toujours, c'est très édifiant de pouvoir découvrir les planches en noir & blanc, et de prendre conscience de l'écart de sensation entre cette version et la couleur.
En revoyant les planches noir & blanc, je suis épaté par ce qu'apporte les couleurs, ce que (pour moi) elles révèlent et ici la manière dont elles viennent mettre en valeur les traits encrés, sans aucunement les écraser. Je suis admiratif de la capacité de Rochette à faire en sorte que les couleurs rehaussent le détourage des formes, et ajoutent du volume.
Merci beaucoup pour ce post qui renforce mon admiration et nourrit mon appréciation pour cette bande dessinée.
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